Féru de nouvelles découvertes musicales, je viens de m’inscrire sur la radio internet Pandora : vous introduisez un artiste apprécié, la radio recherche les groupes approchants le système a évidemment toutes ses limites). Cela permet de voyager un peu. Ce n’est, vous l’aurez deviné, gratuit qu’à la condition d’accepter la pub (et depuis la demi-heure que je l’écoute, je n’en ai pas encore eue. Je me demande s’il reste encore ne fut-ce qu’une seule chose terrestre non-atteinte par le capitalisme.
Autre condition : habiter aux Etats-Unis. Soit. j’introduis donc mon zip code à 5 chiffres et tape à pouf, sincèrement à pouf : 12542. <EDIT oui, bon, ils devinent vite que vous n’êtes pas ricain et coupent le machin, évidemment /EDIT> L’accro à wikipedia/google que je suis, toujours en quête d’informations absurdes (la fermeture du Conways c’est dans Le Soir, il me faut donc trouver plus inédit), se laissant voyager au gré de mes questions est donc aller taper “zip code 12542” dans le moteur de recherche.
Cétait une surprise pour le peut-être ex-fumeur que je suis. Oui, une superstition m’empêche de dire que je suis un ex-fumeur. Un manque d’envie, aussi. C’est tellement plus chic d’avoir une réputation de drogué et d’alcoolique, de gars en dehors des convenances et du convenable. Surtout par rapport à des non-fumeurs excités par le mince filet sortant de votre bouche et qui, du haut de leurs quatre roues motrices, vous assimilent illico à l’incinérateur de Drogenbos.
NB : Ah ben non, allez voir vous-mêmes.
Conseil musical : Arcade Fire que j’écoute quand je n’écoute plus !!! (voir post précédent). Ou bien c’est l’inverse.
Un journaliste, je ne sais plus lequel, mais écrire “un journaliste” doit vous convaincre que c’est vrai, a écrit je ne sais plus où mais cela ne s’est pas envolé donc c’est que ça doit être vrai , que le style de !!! (lien ici, ici, ici ) s’apparente à un très efficace mélange de punk et de funk.
Leur face de punk (Must be The Moon, sans doute) se devinera aisément par leurs prestations scéniques, mais aussi en dehors, avec le public. Côté funk, les !!! n’ont pas oublié la seconde partie du titre du deuxième album de Funkadelic : Free your mind est en effet complété d’un …and your ass will follow bien utile à la désaliénation cérébrale. Il était sans doute utile de le rappeler tant les pudiques marketteurs se contentent d’un free your mind édulcoré que ce soit sur MTV, ou encore ici.
N’ayant pas de fringues à l’effigie des Crass à disposition, grand bien me prit d’aller me balader à ce concert vêtu d’un T-shirt hommage à la révolution sexuelle prônée par George Clinton et sa bande : puisque Funkadelic ne s’est pas non plus privé d’inverser les termes de son célébrissime slogan en un Free your… ass and your mind will follow.
Après une première partie bien emmerdante par les 120 Days (une énième imitation de la voix insupportable de Robert Smith*), il aura fallu un petit quart d’heure seulement pour que le public se compresse vers la scène telle une voiture retraitée à la casse et commence à se trémousser à l’instar d’un bus accordéon de la STIB franchissant un rond-point. Trio de batteurs, duo de chanteurs, solo du reste, la soirée avait déjà tenu toutes ses promesses après une petite heure. Nic et John, les deux chanteurs, s’époumonaient sur scène et dans la salle, le temps d’une descente vers le public, voire d’une montée aux balcons de l’AB; la ligne de basse accompagnant de très longs morceaux faisait perdre plusieurs litres de sueur à tous et raidissait les mollets pour un lendemain qui ne pouvait s’annoncer que difficile. Un saxo ou une trompette venait de temps en temps dérégler l’harmonie et crier ses notes. Bref, tout préfigurait ce en quoi Guéric, compère de concerts, est passé maître : l’envahissement de scène à l’AB**. Les deux mains sur la scène, un appui rapide sur les jambes, la droite est déjà sur scène. Il se lève, ça y est! Immédiatement suivi par… moi d’abord et par 7, 8 autres fans. Parce que Guéric, hommage spécial, a le don de savoir à quel moment une partie du public le suivra dans ses candidatures très spontanées pour un job de roadie. Ce fut un moment de gloire d’un soir collective et de grande fraternité avec les dits roadies “ouais ouais, ça va on descend”.
Et à peine m’étais-je essuyé dans mon T-shirt (Ô fraîcheur ), que le guitariste désignait ce bout de tissu qui m’avait fait office de serviette-éponge. Funkadelic l’a vraiment marqué (va t’en savoir les effets de l’eau de Spa***), et j’étais invité à monter sur scène. Tout seul cette fois. ‘fin avec le groupe, quoi. Même le roadie se faisait discret, caché derrière sa tenture. Ne me restait plus qu’à danser. Enfin, danser dans une meute où on est pressé de partout, c’est facile. Avoir toute la place sur scène et faire une chorégraphie dans l’air du temps, c’est plus ardu. Surtout si toutes les bières ne se sont pas encore converties en transpiration alcoolisée (je n’étais pas saoûl pour autant), que je ne comprenais pas très bien ce que je foutais là, et que je voulais pas bousiller leur matos en marteau-piquant à deux pieds joints, en sautillant tel Bambi sous acid ou en faisant de mes bras les pales d’une éolienne rencontrant Katrina****. Le paysage étant plutôt banal, je me suis dit que ben oui, vas-y : marteau-pique, sautille, éolise, crie, sourit, amuse-toi à fond. T’es sur la scène avec !!!, pas avec Krakow. Ca a duré 5 minutes, j’étais star d’un soir, tout content d’avoir fait la promo du funk, un peu exalté, très très épuisé physiquement (sérieusement vous êtes nombreux à danser non stop durant un concert ?). Et ce n’était pas terminé, les !!! nous emmenant encore pour un final haletant et rythmé de la mort qui tue (oui j’ai des métaphores mais pas encore les expressions artistiques).
Ouais quand j’aurai des petits neveaux que les !!! seront morts dans leur vomi à 27 ans, je pourrai leur dire : “j’y étais”
Conseil musical : Me and Giuliani Down by the School Yard. Par !!! bien entendu
* je vais encore me faire des amis
** pour le P-Funk (pas vraiment un envahissement), Vitalic (réel débordement ) et pour !!!
*** ben oui, private joke
**** oui je m’amuse un peu avec les métaphores foireuses
(il y a 15 jours, un samedi, en mon for intérieur) C’est qui tous ces rappeurs à la con ? C’est nul, Sniper. Et Booba, alors
Bouba, Bouba, mon petit ourson entonne Madeleine. Ah non c’est pas ça, s’exclame-t-elle*
Madeleine, c’est la directrice de Samarcande. Soit une AMO (service d’Aide en Milieu Ouvert) qui bosse avec des gosses (je ne mets pas “sales” ou “chieurs de”, devant : cela va de soi) dont Reda, Farid, Anouar, Pierre, Toufik**, notamment pour bricoler des émissions radio sur Campus ***. Et ils savent y faire ; de la prise de son au montage, en passant par l’interview.
Samedi dernier, en compagnie de Pauline, radio-éducatrice (?) de Samarcande, j’étais en face d’eux. Pour la première fois, je voyais des jeunes à l’état sauvage. Objectif : leur décrire une semaine d’activités antisécuritaire (dont je tairai le stupide nom, digne d’une trouvaille d’attaché de presse de José Happart), y demander leur adhésion et leur participation.
Putaaaaaain. Je suis en train d’écouter Sonic Youth en charentaises, là (moi, constat effrayé il y a 15 jours)
Mais qu’est-ce que j’allais pouvoir leur raconter ? Veni vidi vici, c’était pas gagné. Comment peut-on expliquer, ou plutôt faire prendre conscience (parce que bien sûr j’ai raison) et à débattre, sans imposer, sans manipuler. Comment éviter les termes corrélation, dichotomie, capital culturel (non, je ne parle pas de Mons), rhizome et arriver à un résultat ? Donc qu’ils soient d’accord ou adoptent au moins une position de gauche.
A propos des students de l’ULB : Les mentalités ont changé, dis (WF, il y a un mois au Gauguin)
C’est sûr que le quartier devient de plus en plus bourge. Même le café de l’université est devenu sélect (moi, qui lui réponds).
Moi j’ai connu la chope à 8 francs au TD, hein (SP, rescapé)
Ouais, je vais à A’dam mais je ramène rien, j’ai pas envie de stresser dans le train (GB, hier)
Bref, toutes ces interrogations pour décrire un machin qui s’appelle Plate-forme Globale Jeunesse, association pour l’instant ponctuelle de pros du secteur, euh non des secteurs, aide à la jeunesse et politique socioculturelle de jeunesse elle-même entre autre divisées en sous-secteurs centres de jeunes et organisations de jeunesse. Vous voyez que c’est pas simple. Bon, c’est là que j’ai constaté qu’on peut être jeune et de gauche sans que des adultes passent avant pour faire de grands discours. Le jeune est naturellement bon et intelligent.
C’est qu’en effet ils connaissaient tout ça, les djeunes : z’avaient déjà été voir du bon côté des barreaux à quoi ressemblait un IPPJ, avaient réalisé une émission radio sur les liens écoles-police que si la Plante verte et Un Homme vous en avaient pas parlé là, et là, vous ne seriez sans doute pas au courant (plus d’infos ici).
Moi c’est clair que je la sens mon horloge biologique (AB de temps en temps)
Putain, il y a inflation de bébés à Saint-Gilles (WF ponctuellement)
Donc, moi qui en étais à songer devant mon miroir :
ma peau commence à être marquée, je dois sans doute vieillir,
voilà qu’une bande de jeunes me réinjecte une dose de Rétinol Roc, soin anti-âges. de la part d’être humains qui n’écoutent peut-être pas encore Sonic Youth mais se passent en tout cas très bien de pantoufles, vont en Hollande pour des raisons autres que touristiques, se souviennent à peine du franc belge et de son rattachement au mark fort et enfin, pensent que l’horloge biologique c’est une Swatch en métal recyclé à partir de cannettes… Ca fait du bien.
Ben on voulait aussi voir Aka Moon, mais la voiture était déjà garée alors c’était pas possible (WF il y a une semaine).
Non, mais c’est vrai en plus (la même, qui insiste)
Ouais, c’est pas encore gagné.
*en fait si, c’est malheureusement ça
** désolé pour les prénoms mal orthographiés, ceux que j’oublie, etc.
*** Samarc’Onde le mercredi 14h-15h
Conseil musical : bon j’ai découvert les petits lecteurs flash qui permettent d’écouter directement, donc je vous re-conseille Peter Licht
Gerader Weg :
Il paraît que je râle beaucoup, mais mon prochain post sera joyeux. Non, non, sans dèc. :
1. Les cons et la priorité de droite inamovible :
Depuis que la priorité est maintenue malgré l’arrêt, certains ont semble-t-il décidé de mourir dans leur droit.
Dès lors que personne ne vient de leur gauche, ces crétins foncent. Persuadés qu’en cas d’accrochage, ils ne seront pas en tort. Moi qui suis en vélo et n’apprécie les voitures en ville que dans des circonstances particulières (à l’automne et dans une banlieue juste après qu’un flic se soit un peu défoulé), ça me fout les boules et y a des engueulades qui se perdent.
Autre souci, mais probablement provisoire celui-là : la priorité de droite absolue a mis un sérieux frein à la courtoisie au volant : plus personne ne cède le passage à personne, le principe de la tirette n’existe plus non plus, les automobilistes sont déstabilisés, ce qui risque bien de déséquilibrer le cycliste que je suis et d’entraîner dans la chute ma passion pour le déplacement alternatif.
2. Les CD “pas chers”.
J’ai toujours pensé que le CD est un bel objet et que cela peut donc être agréable d’acheter l’album d’un artiste particulièrement apprécié ou encore celui d’un indépendant. Je pense que cette époque est révolue. Mes trois derniers, les Peel sessions de PJ Harvey, With_Teeth de Nine Inch Nails et Real Life de Joan as Police Woman sont dénués de paroles, de remerciements, de photos. Bref du livret bien épais que l’on s’empresse de feuilleter à la première écoute et que pour les Peel sessions c’était tout de même la moindre des choses putain de bordel de tête. Non, mais franchement.
Bref mon budget musical ira donc désormais intégralement vers l’achat de médiapass à la Médiathèque, les concerts, les T-shirts, affiches et bières qui vont avec.
D’ailleurs je vais voir Nine Inch Nails le 19/03 et Joan as Police Woman le 08/04, tous deux à l’AB. J’aurai des beaux T-shirts. Na!
3. Ca y est, j’ai oublié la troisième superficialité. Parce qu’honnêtement, ça en est : Ich bin ein klein-burger aurait dit Kennedy en arrivant au Mc Do de la capitale germanique.
Conseil musical : outre les trois artistes cités plus haut, écoutez OP8, alliance de Giant Sand et Lisa Germano pour un album : Slush (1997)
Et pis suis à deux mois, un jour et 23 heures sans clope. Yes et je n’ai plus grossi. Re Yes
Je vous avais parlé de mes récentes découvertes outre-rhénanes. Poursuivant la démarche culturelle avec plaisir, voici quelques infos rapides sur un essai musical digne d’intérêt.
Nom officiel : album Marx, par l’ensemble Arbeit (disponible à la Médiathèque sous la cote UA6570) Découvert : grâce à la très bonne Radio campus, écoutable en ligne, qui laisse la possibilité de connaître toutes ses playlists et d’écouter facilement la plupart des albums y afférant puisque Campus se base sur les collections de… la Médiathèque. Fin du placement produit (éthique). Objectif : musical archeology Pourquoi (vous traduirez bien vous même)
The song and intellectual goods of the German labor movement, of all things, falls in the sights of this excavation is not much of a surprise after the Eisler Program and the Folk Song Project by the Frankfurt group. It cannot be seen as illegitimate – one and a half decades after the political collapse of the East Block – to dig around in the cultural heritage of the failed socialistic Germany.
Et pour la forme…
Augst, Daemgen and Korn and their two guests researched extensively for this project and ultimately chose fifteen pieces and texts for their purposes, which they revived artistically in their own way. Their interpretation of the problematic repertoire comes about far from historical performance techniques. Former celebrating occurs only as a citation in the best case, the romantic emphasis is missing (mostly), and in its place appears mourning as gesture and collage and cut as technique.
Some lines of text fall through the grid, their meaning condensed, refrain and strophes are sometimes ripped from different originals and are clamped together in the remix. The megaphone, formerly an instrument of socialist agitation, delivers here a moment of defamiliarization. Mottoes of socialistic mass culture sound distorted, consciously overloaded, only understandable in fragments, as if their difficult tradition were composed like a parable.
Oui, ce ne sont pas des rigolos, mais
There are reasons that the lived past in East Germany is demonized, extinguished and may only return medially in nostalgic forms. Marx attempt to work against such a new kind of taboo. Comparable with Sigmund Freud’s work of mourning, critical observation and contention take place subjectively on this Concept-CD.
Autre conseil musical de ce jour : toujours allemand mais dans un tout autre style. l’album s’appelle… Neue Heimat : compilation consacrée au renouveau de l’électro, électro-pop, lounge, etc allemandes (Ellen Alien, Miss Kittin, Peter Licht, Ian Pooley, et Jazzanova pour les plus connus).
– un poulet de 1,2 kg
– 20g de beurre
– huile d’olive
– 1 dl de vin blanc
– 1dl de fondue de tomate
– 1 gousse d’ail
– 4 fonds d’artichauts
– 2 courgettes
– une dizaine d’olives noires
1. Préparer le poulet, le découper en morceaux.
2. Faire chaufer le beurre avec deux cuillerées à soupe d’huile d’olive dans une cocotte et dorer les morceaux de poulet de tous les cotés pendant 8 à 10 min.
3. Saler et poivrer. Couvrir et cuire 15 min. à feu doux.
4. Retirer le poulet et jeter l’huile.
5. Verser le vin blanc et la fondue de tomate dans la cocotte, saler et poivrer, mélanger, puis ajouter la gousse d’ail écrasée, y remettre les morceaux de poulet et faire cuire encore de 10 à 12 min.
6. Pendant la cuisson du poulet, préparer les fonds d’artichauds.
7. Eplucher les courgettes, les couper en dés et les faire sauuter à la poêlle avec deux cuillerées à soupe d’huile. Ajouter les olives dans la cocotte.
8. Disposer le poulet dans le plat de service, l’entourer d’artichauts et de courgettes et le napper de la sauce.
Source : Larousse de la cuisine, p. 594.
Rhôôôôôôôôôôô c’était délicieux ce midi, chaque ingrédient gardait sa saveur. Je me suis même amusé à faire la fondue de tomates moi-même. 100 fois meilleur que le poulet basquaise.
Ah oui : je l’ai fait dans un wok et pas dans une cocotte, sans courgettes et avec des filets de poulet .
Conseil musical et al. : bon j’ai cuisiné avec Peter Licht, déjà conseillé. Changeons donc de répertoire et évoquons la sortie prochaine de l’album (oui, oui, malgré un manager catasrophique) RionsnoiR. Concert le 16 mars au… Tavernier (cimetière d’Ixelles). je les ai vu jouer dans une chouette maison de jeunes (une maison de jeunes c’est toujours chouette. Où alors c’est cool) hier soir : l’antichambre qui se lance dans une campagne “un mois contre L'(T)Errorisme”. A suivre, donc
Très vite. Mini-zapping ce mercredi 21 février : je n’ai pas la télédistribution, la tendinite est exclue. Entre Télé-Bruxelles et La Une désespérément brouillée – mais c’est pas grave le même JT passe sur La Deux en version sourds – on a vite fait le tour.
19h50, scandale. Des vandales ont “saccagé” le calvaire de Veaux sous Chèvremont. Un véritable “acharnement au marqueur indélébile” expliquera la journaliste. Fallait la trouver celle-là. Hier soir une copine et moi avons regardé un mauvais mais amusant remake de La nuit des morts vivants et ça ne s’entretuait pas aux Crayolla.Pour revenir à une description plus terre-à-terre, on voit quelques signes satanistes, une croix gammée et enfin… une bite. Tout ça au stiff noir. Grosso modo, il s’agit probablement de deux trois mômes qui ne tiennent pas la Jupiler et s’ennuyaient ferme dans leur bled. Putain le scoop!
Un acte aussi grave méritait bien l’interview : d’un criminologue; de la présidente de la Fabrique d’Eglise; des amis de Chèvremont. Rien que ça. Manque plus qu’Armand Dedecker exigeant qu’on envoie les jeunes à l’armée, là où ils ne feront pas de bétises. C’est vrai que là, si on boit des Pécheresse, Mort Subite, Lucifer, Satan, et autres Duvel, on n’écrit pas des 666 partout. Quand on sait pas compter jusque 10, c’est naturel. Mais je m’égare. Sans… transition revenons donc à la conclusion de Madame Fabrique d’Eglise : “On ne peut pas les laisser faire tout le temps”. Juste le 1er samedi du mois, alors ?
Et puis retour sur François De Brigode, changeant de sujet (de mémoire, hein) : “enfin, il n’y a peut-être pas de lien mais l’antenne du PTB à Herstal a été recouverte de croix gammées”. Voilà, c’est dit. Passons à autre chose. Bon, les gamins qui commettent de “dangereux” délits c’est à la mode, les crimes politiques, c’est un peu désuet et de toute façon le PTB, hein. Si ça se trouve, ils ont été tagguer eux-mêmes leur façade, s’est-il peut-être dit en réunion de rédaction.
Bon petit espoir puisque directement après ça, zapping sur Télé-Bruxelles : Mateo Alaluf, professeur de sociologie du travail à l’ULB désormais célèbre puisqu’il a sa notice sur wikipedia (vous n’espériez pas non plus qu’il allait avoir son profil myspace !?), était interviewé sur la restructuration de VW Forest et le suicide sur le lieu de travail. Aaaaaaaaah ça c’est mieux. Vive les télés locales.
Conseil musical : Euh peut-être pour le hérisson révolutionnaires’il ne s’y est pas encore mis : Insensatez par Antonio Carlos Jobim. Sinon, continuez à écouter Peter Licht. Bon c’est un peu bizarre de gueuler (je ne chante pas, moi) “Vorbei, vorbei, vorbei… vorbei, vor-bei” ou de tenter de fredonner Das Absolüte Glück, mais ça vaut le coup. Voici un lien explicatif en français ici
Cela a sans doute commencé le 6 mai 2006. Ce soir-là, sous un châpiteau installé au Botanique, Hallo Kosmo*, Das Bierbeben et T. Raumschmiere devaient se succéder pour préparer la venue de Vitalic. Si ce n’est Vitalic, que je m’apprêtais très fébrilement à revoir, je ne connaissais pas réellement les groupes amenés à chanter, comme leur nom le laisse entendre, en allemand.
Pour moi, la musique teutonne se résumait à Meat Loaf, The Scorpions, quelques obscurs groupes (post-)punks (Feeling B**, par exemple) et, pour sauver l’honneur germain, à Einstürzende Neubauten et Kraftwerk (profond respect mais inaudible à mes oreilles). J’oubliais : Nena et ses 99 Luftballons. Et puis, l’allemand imaginais-je, avais déjà somatisé et traumatisé, c’est moche. C’est sûr que quand tu entends les méchants Allemands dans les films de guerre américains doublés en français (ils gardent leur accent de salauds) ou dans les comédies du style 7è Compagnie, ça donne pas envie d’écouter leurs chansons. Mon cerveau avait donc imprimé que les mélodies Outre-Rhin se résumaient à de l’électro minimaliste emmerdante, du hard rock passé de mode depuis bien longtemps et enfin des lieder munichois réactionnaires pour racistes aryens en culotte de peau. Seuls résistaient quelques punks qui n’avaient même plus le Chaostage pour s’exprimer et s’approchaient petit à petit du (ca-)niveau politique de Joey Ramone. Seul comptait donc Vitalic.
Das Bierbeben
Cela a été une surprise. Energie électro-punk avec T. Raumschmiere, rendant le pogo obligatoire, mais aussi et surtout une langue en harmonie avec la musique de Das Bierbeben et de Hallo Kosmo. Heureusement. Parce que si on ne comprend pas la langue il reste à espérer que celle-ci puisse se marier avec la musique. Pas comme le rap en italien ou le métal en flamand (et d’expérience, le métal flamand sonne encore mieux que le rap italien) . Et l’harmonie que j’évoque représente tout autre chose que ein zwei polizei. Au contraire, disons que douceur et lascivité s’en dégageaient, accompagnées d’une sorte de résistance passive et pacifiste. Mais le mieux est sans doute de les écouter, parce que j’ai le sentiment d’évoquer Bob Dylan . Allez, donc voir les divers liens de ce texte.
Depuis, j’ai revu Gegen Die Wand(parFatih Akin) et Dog Days (Hundstage en VO; autrichien, celui-là. Par Ulrich Seidl). J’ai lu en quelques semaines une très mauvaise*** histoire de l’Allemagne de la Germanie à nos jours et vais commencer un deuxième bouquin sur le 20è siècle allemand. Je suis en train de regarder avec délectation la série / film Heimat : Eine deutsche Chronik (par Edgar Reitz et Peter Steinbach).
Pour suivre, je me demande comment trouver quelques contacts pour m’organiser un mini-trip berlinois avant le mois de juin (des gens intéressés ?). Et enfin, je viens de découvrir un autre machin allemand. J’adore et comprend même où le gars veut en venir. Avec un album intitulé Lieder Vom Ende Des Kapitalismus, quoi de plus normal. Peter Licht est donc mon conseil musical du moment.
* A noter que Hallo Kosmo vient des Cantons de l’Est, pas d’Allemagne
** Et je découvre à l’instant que deux membres de Feeling B font partie de… Rammstein
*** parce qu’essentiellement institutionnelle et marginalement socio-économique et donc basée sur les “grands” hommes sans prendre en compte la masse des petits. Si on ajoute à cela un anticommunisme très primaire : – mettant extrêmes droite et gauche sur le même pied, particulièrement lors de la période 1918-1930, soit la montée du nazisme; – évoquant, pour l’après guerre, les positions géostratégiques de l’URSS avec un soupçon de dégoût mais sans que cela ne soit jamais reproché aux Américains; – mentionnant que les membres de la RAF première formule SE SONT suicidés, l’avoir terminé relève de l’exploit. Donc, je ne vous recommande absolument pas cet auteur qu’est Henry Bogdan
Après les soirées Bota@AB et AB@Bota, centres culturels bruxellois des communautés française et flamande, le temps était venu de rattacher enfin Liège à Bruxelles. Si l’occasion fait bel et bien le larron, le prétexte d’une fête de plus était cette fois très valable. Parce qu’un haut lieu musical liégeois fêtait ses 10 ans :
La Soundstation !
Soirée dantesque qui, si elle débuta en douceur musicalement avec Adrian Bouldt (bof) monta immédiatement en puissance du point de vue éthylique. Liège oblige, l’entrée était accompagnée d’un péquet gratuit (mais depuis son rachat brésilien et ses licenciements collectifs, Jupiler ne doit plus être fort appréciée).
Deuxième escale au bar, Marie Arena s’entretient avec Jacques De Pierpont, j’hésite à lui dire qu’elle peut se carrer sa circulaire PLP 41 école / police où je pense* (cet astérisque est important). Et qu’il faudra un jour que j’aille trouver De Pierpont pour lui dire en substance : “J’aime beaucoup ce que vous faites, je n’écoute plus ce que vous passez à la radio, mais je sais que ça reste une émission importante pour plein de p’tits jeunes et continuez votre boulot, trouvez un bon successeur quand vous prendrez votre pension, etc.” Bon. Je n’ai fait ni l’un ni l’autre.
Retour vers la salle où après croisement des informations, je crois croiser une myspacienne. C’était le cas. Delphine, Guéric et moi nous rasseyions sagement sur nos confortables fauteuils rouges de type design pseudo créatif que ne renierait pas Di Rupo ou l’architecte intérieur d’Arena pour la salle d’attente de son cabinet, précisément. Juste le temps de reprendre une bière et d’aller au devant de la scène découvrir All is Pretty / Tout est Joli** que je vous invite tous à écouter dans les plus brefs délais. Groupe minimaliste à la composition évolutive avec grosse caisse flûte, synthé, violon, selon les humeurs. Un vague côté Alain Bashung et Patrick Coutin mélangés pour les paroles. De la poésie d’écorché. Des sonorités douces amères (ben oui : violon et grosse caisse). C’est vous dire si après ça, un petit joint aurait fait l’affaire. Oh mais quelle coïncidence ! Que sens-je dans ma poche droite ? Ben rien, je l’ai déjà donnée à Guéric. Assis sur le parvis de l’église un peu plus loin sur la chaussée, exposés à la vue du moindre flic qui passe. Mais je m’en foutais un peu des flics, bien au contraire : ça me rappellait quelques souvenirs de rébellion facile et tranquille, de fumette en cachette, de parano-flic du temps où nous étions mineurs d’âge et que, s’il n’y avait pas d’opérations commandos comme maintenant***, se faire piquer pouvait avoir des conséquences teribles pour le devenir de l’humanité : parents avertis, menace de casier judiciaire et test-pipi toutes les trois semaines. Par contre, une qui les aimait bien les policiers, c’était Delphine. Parce qu’à hurler des bonjours aux trois quarts des passants, accompagnés de grands gestes des deux mains pour le quart restant, ils auraient pu débarquer à tout moment, les employés de la maréechaussée. Il était temps de retourner dans la salle, retrouver les accents contrastés de Bruxellois pure souche et de Liégeois expatriés, aussi heureux que des Espagnols qui se retrouvent en soirée Erasmus en Islande. Et revoir Superlux, mais en show acoustique cette fois. Différent et… magistral. Si vous les avez ratés, ils se produisent à nouveau au Botanique, le 16 février. Et j’en serai.
Pôur clôturer en beauté cette première partie, ne manquait plus à l’appel que Miam Monster Miam (pour lequel il y a cette fois… trois liens différents dont un pour son blog : donc googlez un peu). Je me souviens que j’ai beaucoup aimé, que ses chansons sérieuses étaient malgré tout teintées d’ironie, que je ne voyais plus très bien devant moi, que j’ai encore dansé deux heures après notamment sur les Stooges, que je me suis demandé comment ne pas tomber en montant dans le taxi et puis que c’était tout simplement une soirée à refaire et que Liège, j’aime (quand je ne suis pas malade ****).
* cette circulaire vise à mettre des flics dans l’école, non pas pour y prendre les leçons qu’ils n’ont jamais suivies (sinon, il n’y aurait, de fait, plus de policiers) mais pour y faire régner la loi et l’ordre. Une vaste plate-forme d’éducateurs, d’enseignants et de leurs représentants, de grands défenseurs légitimes de la jeunesse, de pêtits défenseurs tout aussi légitimes, s’est constituée et vous invite à signer un appel. Plus d’infos, ici
** attention : deux liens différents : un myspace, un vers leur label.
*** tout de même curieux qu’on confie la lutte contre le décrochage scolaire à des personnes suspectées d’analphabétisme. Oui, je sais j’enfonce un clou facile.
**** post à venir (oui, on dit poste restante en français).
Et je vous conseille : elektrash [makes me sick], que j’ai peut-être écouté ce samedi, mais que je ne suis pas sûr. Et que j’ai de toute façon écouté à plein volume dans mon bureau durant toute cette journée. Leurs mixes sont disponibles en flux continu sur leur site.
Dans quelques heures, ce sera un mois sans clope.
J’en ai toujours envie. Le geste (ben oui). Pour sortir du bureau. Ces quelques minutes de relâche totale. Pauses essentielles.
Maintenant, ma pause, c’est regarder les travaux par la fenêtre.
En grignotant. Et qu’est-ce que je bouffe! Je me suis pesé la semaine dernière. Eh ben j’ai pris 5 à 6 kg.
C’est vrai qu’avant de décapsuler sa trappiste, il faudrait un peu plus penser à la gueule des moines.
C’est vrai aussi que la journée comporte trois repas et pas quatre + ½ litre de café, du chocolat, des bonbons sûrs, une banane, un yaourt de 500g, des TUC, une orange, une trappiste. Plus mon litre de flotte.
C’est vrai que j’en ai un peu marre de passer mon temps à faire des courses, la cuisine, la vaisselle et puis d’avoir de nouveau faim et rebelotte.
20 jours, 5/6kg, ça fait 250 à 300 grammes par jour qui ne sont pas éliminés qui restent quelque part. Ca représente une tablette de Côte d’or aux noisettes.
contenu encore moins essentiel :
à ce propos, je constate que le prix du chocolat Côte d’Or augmente de manière totalement supérieure à l’inflation. Je pense que je vais faire une pétition pour que les personnes qui arrêtent de fumer aient leur Côte d’Or remboursé par la Sécu.
Fin du contenu encore moins essentiel
Bref, admirez mes abdos en tablette de chocolat et relisez mon post introductif (<EDIT ou plutôt directement sur Abdokrono : vous constaterez que je suis le Nostradamus de la sangle abdominale . Surtout que je refais du sport depuis une semaine (deuxième résolution annuelle). Premier constat : j’ai mal aux jambes avant de manquer de souffle.
Conseil musical : !!! (prononcez tchik tchik tchik ou pouf pouf pouf ça n’a pas d’importance) : leur album a au moins un nom “louden up now“