Lisez le JIM : www.lejim.info

Bonjour à tous,

Ce blog est désormais suspendu (si ce n’est pour montrer mes photos de valeureux cycliste). Mes activités rédactionnelles m’ont en effet amené à participer pleinement à un projet de journal alternatif : le JIM, pour Journal Indépendant et Militant.

Vous pouvez le lire ici, et bien entendu donner votre avis sur cette nouvelle démarche.

ychodrame

Cela fait un moment que je m’interroge sur le pourquoi de la future claque (( Je ne me base que sur des sondages. C’est sauf bouleversement, donc. Et intuitivement, vu l’ancrage du PS dans les têtes, la chute ne sera peut-être pas aussi sévère qu’annoncée)) que le PS va recevoir en pleine figure le 7 juin.

Voici donc quelques réflexions subjectives, non référencées ((Parce que je n’avais pas envie, cette fois, d’éplucher 35 articles du PPA qui n’apporteraient rien de neuf ou de rechercher mes sources de sociologie politique un peu moins dominantes que celles du CEVIPOL)), et donc évidemment critiquables et ouvertes à débat.

Tout part d’un passage de Philippe Moureaux à l’émission Matin Première / Questions publiques, le 12 mai, peu de jours après “l’affaire” Donfut.
Vous pouvez réécouter le tout ici :

Matin Première [dewplayer:http://a.plume.et.a.poilsurle.net/wp-content/musique/moureaux_mp-2009-05-12.mp3]

Questions publiques [dewplayer:http://a.plume.et.a.poilsurle.net/wp-content/musique/moureaux_qp-2009-05-12.mp3]

Durant Questions Publiques, ce seront les mêmes incessantes questions d’auditeurs. Beaucoup traitent de l’éthique en politique et l’on y entend un très net dégoût du PS, mêlé de rancœur profonde. Corruption, magouilles, clientélisme reviennent et reviennent. C’est que le “cas” Donfut en est le point d’orgue. Depuis l’assassinat d’André Cools, le PS accumule les casseroles. Agusta, Dassault, Inusop, Smap, Carolo, cartes essences à Namur, affaire Vienne, affaireS Lizin, mission en Californie ((Dans son ensemble, le pilier “socialiste” est également touché, bien que plus discrètement : SETCa Anvers, SETCa Bruxelles-Hal-Vilvorde, “doubles salaires” aux Mutualités socialistes)). S’ajoutent à cela les personnalités et gaffes de certains mandataires : Laloux, Daerden père et fils, Mathot fils, Happart frères, Thielemans, Van Cauwenberghe père et fils. Le profil d’un PS ventripotent, oligarque, dynastique et affairiste est complet. Quand bien même des “gaffes” seraient des non-événements pour journalistes de garde au mois de juillet, quand bien même des affaires se dégonfleraient, l’effervescence médiatique liée aux révélations restent dans les têtes. Pas l’entrefilet de démenti en 5è page.

Bien entendu, les affaires touchent aussi tous les autres partis “traditionnels”, à l’exception provisoire d’Ecolo (parce qu’ayant participé à peu de majorités, avec moins de baronnies, et historiquement soucieux de l’éthique). Et chacun de citer Chastel, Detremmerie, Ducarme, Fournaux.

Pourquoi cet acharnement éthique contre un PS en fin de vie?

1. Incarnée par Elio Di Rupo, la “révolution” éthique tant promise ne semble pas venir. En fait, elle est en cours. On place des Magnette ou des Demotte, aseptisés et technocrates, pour promouvoir les nouvelles “valeurs”, le renouvellement, la refondation, le nouveau visage, les nouvelles lunettes design, le nouveau truc. ON s’inquiète des intercommunales, on complète sa déclaration de mandats, etc. Bref, le grand nettoyage se fait quitte à tirer un peu sur la corde pour éliminer unennemi politique.

Mais sitôt soulevé le tapis où l’on avait pris soin d’y cacher soigneusement la poussière accumulée, celle-ci s’est envolée et éparpillée partout, se révélant au grand jour. Découragé, on laisse donc retomber la poussière jusqu’à ce que les petits bras agités d’un journaliste ne la refassent s’envoler.

2. Ensuite, chaque rédaction, du grand chef au jouraliste stagiaire, en passant par le pigiste, a bien intégré qu’il est plus facile de trouver des problèmes éthiques au PS plutôt qu’à Ecolo, à Charleroi plutôt qu’à Uccle ((où l’on en trouve pourtant de beaux aussi sur l’organisation de joggings communaux)).

3. Tertio, l’on peut rester songeur à l’idée que nombre de communes wallonnes font ou faisaient analyser leurs comptes par la société de révisorat DC&Co, jadis propriété de Michel Daerden.

4. Enfin, expliquant aussi pourquoi les améliorations passent inaperçues, la population est sans cesse plus exigeante vis-à-vis de l’éthique. On doit s’interroger très sérieusement  sur cette nouvelle motivation politique à l’encontre du PS.

Pourquoi l’éthique ne dérange personne ?

L’éthique, c’est avant tout un débat facile. On mélange tout : corruption active et passive, clientélisme, détournements de fonds (à des fins personnelles ou pas), ou des lois ou des deux, comportements immoraux mais dans le cadre légal, le tout donnant un beau paquet de merde que l’on dénonce en bloc.

Et ce d’autant plus facilement que tout le monde, sans exception, condamne ces actes.

1. Les autres formations politiques parce qu’elles peuvent se targuer d’être un peu plus proches de l’irréprochable que ne l’est le PS.

2. Les médias dominants, parce qu’ils peuvent affirmer leur “travail d’investigation”, leur “indépendance”  et leur rôle de “quatrième pouvoir” à peu de frais. Qu’ils peuvent éditorialiser en faisant feintant se positionner. Tout cela est plus facile à traiter que l’évolution du rapport capital/travail en faveur de ce premier ou les écarts de richesse chaque année grandissants ((Point d’analyse politique, ici : je parle juste de données économiques fondamentales pour comprendre la société et qui ne sont quasi jamais mises en avant)).

3. Le peuple ((Oui appelons-le comme ça)), enfin, en particulier les futurs anciens électeurs PS, voire une partie de sa base.
Depuis vingt ans, il est écrasé par un discours qu’il est difficile de confronter à la réalité ((entre autres parce que la réalité n’est plus décrite telle qu’elle est, entre autres parce qu’on la complique aussi inutilement : on parle de complexité, de multitudes, on désincarne la décision pour la mettre aux mains d’un marché, d’une Union Européenne ou d’une mondialisation)), l’arme fatale en cas de doute dans l’isoloir.

Pourquoi le PS dérange tout le monde ou à peu près…

C’est le fameux : sans le PS, ce serait pire. La Sécu serait pire, le chômage serait pire, la droite serait pire, la privatisation serait pire, la crise serait pire.

Or, ça fait vingt ans que la Sécu se fait flinguer (on dit “redresser”), dix ans qu’on fait des cadeaux (on dit “soutien”) aux entreprises sans exiger de contrepartie en matière d’emploi ((voir par exemple ici. Et je ne vous parle pas de la date du premier cadeau “conditionné”)), dix ans qu’une amnistie fiscale (pensez: encouragement à la fraude) a été instaurée, vingt ans que les contrats de merde : Maribel, Maribel sociaux, ACS, contractuels dans la fonction publique, Rosetta, intérims, CDD successifs, article 60, titres-services, PFI, Activa, SINE, APE, APE jeunes. Vingt ans, donc, que ces “contrats” détruisent tout statut et toute sécurité financière. Trente ans que le taux de chômage ne diminue pas réellement, sauf quand on bousille le thermomètre en ne comptant pas les plus de cinquante ans, les “en formation”, les “en stage d’attente”, les qui ne sont pas “complets indemnisés”. Vingt-cinq ans que les écarts de revenus entre riches et pauvres s’accroissent, que l’argent se déplace de la sueur des travailleurs vers le capital des rentiers. Plus de quinze ans qu’on “consolide” et qu’on “adapte au Marché européen”, aux “normes internationales”, qu’on augmente notre “compétitivité” (pensez : qu’on privatise).

Et vingt ans que le PS est au pouvoir. Que sans lui… ce serait pire.

Quoi !!!?

Sans le PS, il y aurait dix mille chômeurs de plus ? On aurait “moins bien” privatisé ? Contrôlé 2500 chômeurs supplémentaires ? Fermé 300 autres entreprises ? Les salaires auraient été moins élevés ? On entre dans l’hypothétique, dans l’inargumentable. Avec des “Si” on mettrait le capitalisme en bouteille et le PS comme bouchon.

Durant vingt ans, le PS a refusé la critique et la remise en question ((Y compris vis-à-vis de sa base qui attend toujours le congrès tant promis d’évaluation de participation au gouvernement fédéral en 2007)). Un exemple récent ? Le silence radio total suite à la grève de trois jours contre la privatisation de la Poste. Mais faut-il entretenir beaucoup d’espoirs à l’égard d’un parti devenu défenseur des plus riches ?

Sans l’éthique ce serait pire ?

Face à cette fin de non-recevoir, la critique générale s’est donc transformée, de même que les personnes porteuses de cette critique. Sous les assauts des discours social-économistes de marché (lisez : capitalistes) alors même qu’ils proviennent des élus et d’un parti  historiquement ((mais seulement historiquement)) choisi pour le combattre ((et est encore identifiés comme tel par nombre d’électeurs)), la critique a plié. Mais pas cédé.

Parce que le capitalisme NE PEUT PAS rendre heureux les centaines de milliers de chômeurs en Belgique, les centaines de millions dans le monde. Ni le million et demi de personnes vivant sous le seuil de pauvreté en Belgique, le milliard quatre-cents millions dans le monde. Ni les travailleurs pressurés, harcelés, licenciés, suicidés. Le capitalisme tue… Et je ne parle encore que d’économie; pas de mal-être, de dépréciation de soi et des autres, d’éducation et d’enseignement, de culture.

Mais parce qu’il n’est pas impossible ou interdit mais “archaïque”, “désuet”, “dépassé”, “hors sujet” d’évoquer le capitalisme, la critique a suivi les vents dominants. Parce que le PS a gagné ((…il n’a pas gagné tout seul, bien entendu)) sur le point fondamental qu’est la transformation de la réalité où toute opposition au capitalisme n’a désormais plus de sens, il se fait attaquer d’une autre manière, qu’il est bien incapable de contrôler : l’éthique.

Pour autant, la défaite du PS aux élections ne générera pas Le Grand Soir (je vous renvoie ici à l’article, que je partage en grande partie, de Un Homme).

Bien au contraire, dénier la nécessité de transformer radicalement la société au profit d’une éthique pis-aller est dangereux. Pendant que l’on songe aux 13.000 euros mensuels de Didier Donfut, on oublie les trente milliards ((soit près de 200.000  fois le salaire annuel de Didier Donfut)) de fraude fiscale annuels ((http://www.lesoir.be/actualite/economie/la-fraude-fiscale-coute-30-2008-01-31-574684.shtml)), on oublie les intérêts notionnels. On oublie, tout simplement, l’exploitation constante et quotidienne.

Conseil de lecture : La Guerre Des Classes par François RUFIN, Fayard, 2008.

NB : encore plein de fautes de frappe, de raccourcis, etc.

Le Soir et La Libre ou L’aube d’un Diktat (première partie)

Ceci est la première partie, d’un article consacré à la vision des enjeux sur le chômage économique des employés par La Libre Belgique et Le Soir. Mes recherches m’ont ainsi amené à remarquer les deux notices wikipedia consacrées aux deux grands (en termes de lectorat uniquement) quotidiens généralistes francophones de Belgique. sans lien avec le chômage économique, je n’ai pu résister à l’envie de vous présenter ces deux curieuses notices.

Lancé dans un projet en lente gestation d’information indépendante, la fausse objectivité ou impartialité de nos grands médias ne cesse de m’interpeller. Parti du projet de la mise en évidence de la pensée unique dans deux quotidiens  francophones du pays, Le Soir et La Libre Belgique, j’ai débuté mes recherches par un passage vers Wikipedia, pour y trouver quelques références de départ. J’ai été très surpris de constater que les “notices” Wikipedia présentent Le Soir et La Libre Belgique d’une bien curieuse manière.

Pour Le Soir, si ce ne sont les chiffres de tirage et de lectorat, les seules sources utilisées pour la rédaction de la notice sont ce que pense la rédactrice en chef du quotidien. Je vous laisse le soin d’apprécier la force de caractère du Soir telle que présentée par Wikipedia :

Réaffirmée à l’occasion de la sortie de la nouvelle formule, le 15 novembre 2005, la ligne éditoriale du Soir le pose en tant que “quotidien progressiste indépendant”. Il se veut, selon sa rédactrice en chef, Béatrice Delvaux, “contrepouvoir”, “à l’écoute, en phase avec la société”, “populaire, par opposition à un quotidien de l’establishment”. “Le Soir ne sera pas un ventre mou, écrit-elle. Il mènera des combats et sera tranchant, avec la publication chaque jour d’une page donnant son opinion, reposant sur une colonne vertébrale: la poursuite farouche du progrès. Le Soir est progressiste. Résolument, profondément, irrésistiblement. Partisan… du progrès social, politique, économique, farouchement attaché à la volonté de faire bouger la société vers un idéal correspondant aux valeurs du journal”. “Un Soir de combat pour les droits de l’homme et de la femme, le respect de la dignité humaine, la liberté d’expression, la tolérance, la multiculturalité, la différence”. “Le Soir” ne se veut ni de droite ni de gauche: “Nous devons au contraire refuser toutes les étiquettes politiques qui corsètent, embrigadent, mettent des œillères, créent des tabous. Il peut y avoir du conservatisme à gauche et du progrès à droite: c’est notre capacité à le reconnaître le cas échéant, en suivant la seule trame de nos valeurs, qui nous permettra d’être extrêmement libres dans notre travail, d’être justes dans nos exposés des faits et nos analyses, d’êtres crédibles car non inféodés à des organisations (…) ou aux hommes et aux femmes qui les composent”.

Tout ça est très novlangue, tout de même. M’amusant à taper les termes suivants en recherche “belgique” dans google : [ contrepouvoir progressiste “progrès social” “dignité humaine” multiculturalité] je n’ai eu que… trois résultats de recherche. mais un de ceux là était le programme du… Parti Socialiste pour les élections législatives 2007 ((tout de même une brique de 305 pages; contrepouvoir apparaît une fois, progressiste 9 fois, progrès social 4, dignité humaine 5, multiculturel 6 (o occurenes de multiculturalité)). Troublant.

Pour La Libre Belgique, le référencement est plus amusant. On y retrouve bien sûr les chiffres du CIM pour l’analyse de lectorat et… une source externe décrivant le journal :

La Libre Belgique fut longtemps à forte tendance catholique, avant de s’ouvrir vers d’autres points de vue en 1999. Dans les années 1970, Jean-François Bastin évoque le « phénomène La Libre Belgique », qu’il présente comme un journal à caractère national, catholique, monarchiste, qui fait de la polémique et a quatre cibles privilégiées : les syndicalistes, les gauchistes, les fédéralistes et la RTBF.

Mais qui donc est ce Jean-François Bastin ? L’architecture wikipedia nous fournit un lien immédiat mais il manque de sens puisque ledit Jean-François Bastin est… allez-y cliquez sur ce lien.

Oui, oui, c’est bien lui

En réalité, il est possible que l’auteur de la phrase était soit Max Bastin (issu du Mouvement Ouvrier Chrétien) soit Jean-François Bastin (un réel homonyme, documentariste à la RTBF). Ou encore que le fils ait le même prénom que le père. Ce qui ne change rien à l’erreur.

Autre problème : nous n’avons aucune idée de l’éventuelle vision plus récente de La Libre Belgique. Mais si l’on en croit Jean-Jacques Jespers, professeur de journalisme à l’ULB, On constate aussi une homogénéisation des choix rédactionnels – Le Soir et la Libre Belgique ont le plus souvent la même manchette, sinon le même titre – et une dépolitisation des contenus, l’information politique ayant souvent la réputation d’être ennuyeuse ((intervention réalisée lors d’un colloque sur les médias en mai 2005 à l’occasion du 175è anniversaire de la Belgique et que l’on peut retrouver en intégralité sur l’ancien portail 175-25)).

Aaah c’est dommage cette réponse si tranchée de JJJ :-). Comme pour Le Soir, j’aurais bien lancé une autre petite recherche google. Pour savoir si les mots-clés descriptifs de La Libre Belgique auarient été étiquettés CDH, MR, PS ou Ecolo. Ou bien les 4.

En attendant la suite de ce billet, consacrée à deux éditoriaux sur l’introduction du chômage économique pour les employés, voici quelques références utiles pour savoir ce que “pensent” La Libre et Le Soir.

1.  R. CAMPE, M. DUMON et J.-J. JESPERS, Radioscopie de la presse belge, Verviers, 1975.

2. J.-Fr. DUMONT, B. GREVISSE et G. RINGLET, La presse écrite en Belgique, Diegem, 1998.

3. E. DE BENS, De pers in België. Het verhaal van de Belgische dagbladers. Gisteren, vandag en morgen, Tielt, 1997.

Mieux vaut parfois lire que se fier à Wikipedia, dont les ennuis de fiabilité sont abordés dans un article de l’édition d’avril du Monde Diplomatique.

Conseil musical : il s’agit d’une petite découverte (je ne remercierai jamais assez la médiathèque). Le compilateur et remixeur de ce cd CD est DJ Spooky. Il a édité un album en 2008 ,Sound Unboud, dont le site spécifique est ici. La démarche consiste à méler musique et information. Et d’évoquer le rôle du son et de la musique dans une société basée sur l’information. Dans le sens d’information, il s’agit de passages audio de différents artistes, écrivains, philosophes, ingénieurs du son, etc. L’intégralité n’est pas à écouter attentivement mais plutôt d’une oreille distraite, attirée ponctuellement par un “morceau” ou un autre. C’est ainsi que je vous fais écouter, même si l’album  a plus de valeur d’une traite, une Fanfare Savale qui reprend du Maïakovski ainsi que la dernière plage de l’album ou Iggy Pop lit du William Burroughs. Sonic Youth est également remixé une fois sur ce CD :-).

[dewplayer:http://a.plume.et.a.poilsurle.net/wp-content/musique/dj_spooky_fanfare.mp3]

[dewplayer:http://a.plume.et.a.poilsurle.net/wp-content/musique/dj_spooky_iggy_pop.mp3].

Images fasci – N/S – antes

Je sais pas vous, mais moi je la trouve bizarre cette publicité en faveur de la journée propreté. Bon, la journée propreté c’est encore une initiative positive ((http://www.lesoir.be/regions/bruxelles/donner-un-coupde-balai-en-2009-03-11-695131.shtmlou)), dixit Karine Lalieux ((Dont on constatera la ferme et résolue idéologie politique ici : http://www.karinelalieux.be/Elections-regionales-2009-pourquoi-je-suis-candidate_a525.html. Allez, cela vaut bien ce genre de discours généré automatiquement : http://g.langue.de.bois.free.fr/politique/discours.php)), échevine de la propreté à Bruxelles,  où chacun fait un petit geste pour la propreté (chacun ramasse une action Fortis et la met dans un petit sac, par exemple).

Et puis, il y a aussi un concept… d’ambassadeur de la propreté. J’imagine déjà la motocrotte avec chauffeur, au parebrise teinté et munie de ses deux petits fanions aux couleurs du pays de son VRP.

Mais ce qui m’a choqué,  c’est l’aspect facho de la pub. Vous avez déjà vu des balais pointés vers le haut, vous ?

Moi oui, mais pas pour nettoyer les crasses. Plutôt pour karchériser la racaille façon Sarkozy. Bref, moi ça me rappelle furieusement les fachos. Particulièrement Degrelle ((voir ici, par exemple : http://www.rtbf.be/info/societe/divers/rex-et-le-rexisme-3-la-victoire-de-1936-84162)). Et le Vlaams Blok ((Pour une référence à l’usage du balai par le Vlaams Blok : http://www.monde-diplomatique.fr/1995/05/CARLANDER/1444)).

C’est également une scène terriblement anonyme : la personne tenant  (fermement) sa brosse est coupée à hauteur du visage. Aucun élément ne personnalise donc la scène. On aurait une personne clairement identifiée, avec un “petit noir” 🙂 derrière que je n’aurais jamais réagi et écrit ce billet.

Par contre, extrême-droite et anonymat ont toujours fait bon… ménage. Chaque peureux, chaque renfrogné, électeur potentiel, peut se retrouver dans cette envie de donner un grand, très grand ((à l’image de l’affiche trimbalée par camion publicitaire : c’était un beau 20m2)), coup de balai, d’avoir enfin le courage de… mais n’est pas obligé de réaliser la scène lui-même, il doit juste la fantasmer comme un avenir possible et proche et, lui l’anonyme, voter facho pour qu’un grand leader lui donne le pouvoir d’oeuvrer au nettoyage tant rêvé (me suis-je fait comprendre ou pas ?).

Aaah l’iconographie d’extrême-droite au service du nettoyage. Ou la volonté d’efficacité publicitaire au service du fascisme ?

PS : à noter encore :  la personne qui tient le balai… est très probablement une femme (hanches, naissance des seins, etc.).

Conseil musical : Les sambassadeurs, Serge Gainsbourg
[dewplayer:http://a.plume.et.a.poilsurle.net/wp-content/musique/sambassadeurs.mp3]

Nous n’avons pas d’Athènes parabolique

Quinze jours que cela pète de partout en Grèce. Ce n’était déjà pas joyeux avant mais seule l’émeute et la révolte sont visiblement à même de le faire comprendre au reste du monde. Dans plusieurs pays d’Europe, des actions de solidarité ont lieu, de l’attaque de véhicules de police, au blocage d’université en passant par la manifestation pacifique. Et en Belgique ? Pas grand-chose hormis quelques actions sur le campus de l’ULB. Ou plutôt pas grand-chose selon les grands médias. Certes, on ne peut pas parler de mouvements de masse. Mais les escarmouches, en soutien aux jeunes, étudiants et travailleurs grecs, sont nombreuses. Et on en parle à peine. A l’inverse dès qu’un marlouf, un pas de chez nous, crame une voiture à Molenbeek, on s’émotionne, on se congestionne, on se fait fort de ramener l’ordre.

Rappelez-vous, en mars 2005 un reportage de la chaîne de télévision flamande VTM décrivait la commune de Molenbeek comme prête à s’embraser suite à un lancer de cocktail molotov quelques jours auparavant : voir l’article… de La Dernière Heure, le résumé du reportage. Bref un beau déséquilibre médiatique qui est l’occasion de vous communiquer quelques ressources sur les différentes actions de soutien, en Belgique, aux protestations grecques.

Tout d’abord, les brèves du désordre, qui relatent ce type d’information pour tous les pays, y compris la Belgique.

Mais aussi, au plan belge, toutes actions confondues un blog récent, suie et cendres (dont je reprends la photo ci-contre), que je vous invite à  consulter rapidement.

Sans oublier les classiques bellaciao.org, indymedia athènes (pour ceux qui lisent et comprennent le grec). A noter que le site du Secours Rouge diffuse lui aussi des infos à un rythme très régulier

Conseil musical : The Eagles of Death Metal (ne vous en faites pas ce n’est pas brutal 🙂 ) et Chase the Devil

Par Mont et Barvaux

Alors que certains vont à De Panne quand il neige, d’autres se dirigent au même moment vers le Sud du pays pour y chausser une paire de lattes, franchir la frontière à des fins gastronomiques et y découvrir de plus politiques signalisations.

Moins 2°, 20 à 30cm de neige (et des skis fartés). Partir tôt pour éviter les embouteillages et voir avec un plaisir incomparable des kilomètres de file en repartant.

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Une semaine plus tard, le dégel fait son oeuvre

et l’Ourthe est en crue,

Et nos deux camarades collègues de se parer de leurs plus beaux atours cyclotouristes.

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dans le but fièrement avoué de grimper quelques côtes ardennaises,

malgré la neige encore présente au sommet

Et, arrivés au-dessus…

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…quel bonheur de descendre

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Note : Mont vous le voyez sur les photos. Quant à Barvaux c’est près de la Roche… du moins Barvaux sur Ourthe, à ne pas confondre avec Barvaux-en-Condroz

Toi aussi, explose ton pauvre

Ecoutez d’abord ce billet monté* extrait du journal parlé de ce matin sur La Première radio.

1. On se souviendra que cette mesure est censée nous prémunir d’attentats à l’explosif liquide comme celui qui aurait été déjoué en août 2006 en Grande-Bretagne. A présent, si on comprend bien la fin du billet, les liquides conditionnés dans des emballages non ouverts sont distribués aux pauvres, tandis que les conditionnements ouverts sont jetés. De deux choses l’une :

– soit les terroristes sont cons et pour foutre de la nitro dans une canette, ils ouvrent vulgairement celle-ci et font semblant de boire au check-in de l’aéroport. Pas question de refaire le scellé d’une bouteille de coca en plastique ou de faire une injection à la seringue. il s’est cassé la nénette a trouver un système d’attentat ingénieux et un tant soit peu original, à faire des repérages, à se procurer des faux passeports, à jouer à Flight Simulator ou à l’apprenti sorcier, mais mettre un peu de pattex après avoir ouvert la bouteille de coca, ça c’est trop compliqué pour lui, estime la sécurité. C’est vraiment bête un terroriste.

– soit, tandis que les agents de sécurité se torchent la gueule au Cointreau (ce qui expliquerait leur douteuse gestion du risque), on se contrefout de la bonne santé des pauvres en leur fourguant des boissons susceptibles de leur péter à la gueule sitôt ouvertes. Dégoupiller une Maes ne sera plus un geste anodin chez les SDF. Il faudra sans doute compter jusqu’à trois avant de la lancer et bien se boucher les oreilles.

2. A tout hasard, je vous suggère de taper les requêtes dans google.be : terrorisme avion explosif liquide août 2006. De deux choses l’une 🙂 :

– soit les altermondialistes sont très doués en référencement google;

– soit cette mesure d’interdiction des liquides est tellement insensée et son fondement une belle opération d’intoxication qu’il n’y a plus aucune autorité publique pour oser aborder le sujet.

Et je vous laisse méditer sur l’intelligence journalistique.

* Vocabulaire journalistique billet monté (ou mixte) : sujet composé d’une ou plusieurs interviews et des commentaires du journaliste

photo mirage

Bien entendu, la photo présidentielle de M. Nicolas Sarkozy (je n’arrive pas à adopter la charte rédactionnelle du Monde Diplomatique, rien à faire), de Sarko facho donc, a été remaniée. Et bien entendu elle doit passer un certain type de message.

Commentaires audio d’un photographe professionnel, Olivier Roller, sur cette photo bientôt visible dans toutes les mairies de France et les 59 résidences secondaires de Didier Reyders.

Après l’effroi des mots (cf. dernier post), l’électrochoc de la photo, donc.Source : Libération, 23 mai 2007

Les mots sont importants

A visiter d’urgence : Le site les mots sont importants.

Ou comment la forme peut changer le fond, finalement

premier extrait tiré de cet article

Il y a d’abord les débats vraiment faux, qu’on reconnaît tout de suite comme tels. Quand vous voyez, à la télévision, Alain Minc et Attali, Alain Minc et Sorman, Ferry et Finkielkraut, Julliard et Imbert…, ce sont des compères. (Aux États-Unis, il y a des gens qui gagnent leur vie en allant de fac en fac faire des duos de ce type…). Ce sont des gens qui se connaissent, qui déjeunent ensemble, qui dînent ensemble.

Deuxième extrait, tiré de cet article

On peut parler, plus particulièrement concernant la télévision et surtout le JT, d’une langue-écran, d’une langue qui tend à occulter plutôt qu’à donner à voir ; en somme : qui tend à imposer un regard.

Et enfin troisième extrait

[Citant Charlie Hebdo]« Après avoir vaincu le fascisme, le nazisme et le stalinisme, le monde fait face à une nouvelle menace globale de type totalitaire : l’islamisme. »

(…)Il en manque pas mal, des « ismes », dans cette liste : colonialisme, impérialisme, racisme, libéralisme… Autant de notions qui, à une époque, avaient pourtant droit de cité dans les colonnes de Charlie.

Je suis paresseux ce soir, donc je n’écris pas plus. Mais allez vraiment jeter un coup d’oeil.

Merci à ‘oise et à Un Homme pour la transmission (in-)directe de l’info

Entre suicide et profanation, j’ai choisi


Très vite. Mini-zapping ce mercredi 21 février : je n’ai pas la télédistribution, la tendinite est exclue. Entre Télé-Bruxelles et La Une désespérément brouillée – mais c’est pas grave le même JT passe sur La Deux en version sourds – on a vite fait le tour.

19h50, scandale. Des vandales ont “saccagé” le calvaire de Veaux sous Chèvremont. Un véritable “acharnement au marqueur indélébile” expliquera la journaliste. Fallait la trouver celle-là. Hier soir une copine et moi avons regardé un mauvais mais amusant remake de La nuit des morts vivants et ça ne s’entretuait pas aux Crayolla.Pour revenir à une description plus terre-à-terre, on voit quelques signes satanistes, une croix gammée et enfin… une bite. Tout ça au stiff noir. Grosso modo, il s’agit probablement de deux trois mômes qui ne tiennent pas la Jupiler et s’ennuyaient ferme dans leur bled. Putain le scoop!

Un acte aussi grave méritait bien l’interview : d’un criminologue; de la présidente de la Fabrique d’Eglise; des amis de Chèvremont. Rien que ça. Manque plus qu’Armand Dedecker exigeant qu’on envoie les jeunes à l’armée, là où ils ne feront pas de bétises. C’est vrai que là, si on boit des Pécheresse, Mort Subite, Lucifer, Satan, et autres Duvel, on n’écrit pas des 666 partout. Quand on sait pas compter jusque 10, c’est naturel. Mais je m’égare. Sans… transition revenons donc à la conclusion de Madame Fabrique d’Eglise : “On ne peut pas les laisser faire tout le temps”. Juste le 1er samedi du mois, alors ?

Et puis retour sur François De Brigode, changeant de sujet (de mémoire, hein) : “enfin, il n’y a peut-être pas de lien mais l’antenne du PTB à Herstal a été recouverte de croix gammées”. Voilà, c’est dit. Passons à autre chose. Bon, les gamins qui commettent de “dangereux” délits c’est à la mode, les crimes politiques, c’est un peu désuet et de toute façon le PTB, hein. Si ça se trouve, ils ont été tagguer eux-mêmes leur façade, s’est-il peut-être dit en réunion de rédaction.

Bon petit espoir puisque directement après ça, zapping sur Télé-Bruxelles : Mateo Alaluf, professeur de sociologie du travail à l’ULB désormais célèbre puisqu’il a sa notice sur wikipedia (vous n’espériez pas non plus qu’il allait avoir son profil myspace !?), était interviewé sur la restructuration de VW Forest et le suicide sur le lieu de travail. Aaaaaaaaah ça c’est mieux. Vive les télés locales.

Conseil musical : Euh peut-être pour le hérisson révolutionnaire s’il ne s’y est pas encore mis : Insensatez par Antonio Carlos Jobim. Sinon, continuez à écouter Peter Licht. Bon c’est un peu bizarre de gueuler (je ne chante pas, moi) “Vorbei, vorbei, vorbei… vorbei, vor-bei” ou de tenter de fredonner Das Absolüte Glück, mais ça vaut le coup. Voici un lien explicatif en français ici

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