Thursday, 11 December 2008
L’Ombre du Z
Petit billet vite fait bien fait
Pour ceux qui veulent savoir ce qui se passe en Grèce, pourquoi les réactions sont si dures face à une police aussi violente, pourquoi les étudiants sont aux avants-postes, je leur conseille de voir où revoir “Z”, film de Costa-Gavras, dont je vous reproduis ici la notice wikipedia. Réalisé en 1968, il montre la montée vers l’Etat policier en Grèce. Pour le reste, gouvernement de droite, génération des salaires à 600€ : plus d’infos dans les prochains jours ((quand je serai de retour du congrès statutaire de mon travail)).
Synopsis
Dans les années 1960, dans un pays du bassin méditerranéen, un député progressiste (Yves Montand) est assassiné. Le juge d’instruction chargé de l’enquête (Jean-Louis Trintignant) met en évidence le rôle du gouvernement, notamment de l’armée et de la police dans cet assassinat.
Présentation du film
Au tout début du film on peut lire : ‘Toute vraisemblance avec des événements réels, des personnes mortes ou vivantes n’est pas le fait du hasard. Elle est VOLONTAIRE’.
Réquisitoire contre la dictature des colonels instaurée à la fin des années 1960 en Grèce (sans que ce pays soit mentionné explicitement), Z est adapté d’un roman de Vassilis Vassilikos, fondé sur un fait réel : l’assassinat du député grec Gregoris Lambrakis en 1963.
Le film pose la problématique du passage de la démocratie au fascisme, au travers notamment des rapports entre le pouvoir judiciaire et le pouvoir exécutif.
C’est le premier volet de la trilogie politique de Costa-Gavras, avant L’Aveu (1970) et État de siège (1973).
C’est lors d’un séjour en Grèce que Costa-Gavras découvre le livre de Vassilis Vassilikos, « Z », retraçant l’assassinat du leader de la gauche, organisé par la police et camouflé en banal accident. Dès son retour, il en écrit le scénario en collaboration avec Jorge Semprún. Ne trouvant pas le financement, il en parle à Eric Schlumberger et Jacques Perrin, qu’il connaissait depuis le film Compartiment tueurs. Pour monter le film, Eric Schlumberger et Jacques Perrin assurent une partie du financement et utilisent leurs contacts, en particulier en Algérie, où le film fut tourné. Par jeu d’amitié et de solidarité, Jean-Louis Trintignant accepta un faible cachet et Yves Montand accepta de jouer en participation.
La musique de ce film a été composée par le compositeur grec Mikis Theodorakis. En réponse à Costa-Gavras, qui lui fit demander durant sa détention pendant la dictature des colonels, d’écrire la musique de son film, il lui fit passer ce mot : « Prends ce que tu veux dans mon œuvre. »[1]
Le film a été un tel succès à travers le monde que les spectateurs applaudissaient à la fin des séances.
Le film a été récompensé par le « Prix du Jury » à Cannes, l’Oscar du meilleur film étranger et celui du meilleur montage.