ça va comme ça

Post écrit à la demande de ODE

Bon donc il  faut trouver des trucs “secrets”, mais suffisamment anodins que pour  le révéler à mes… quelques visiteurs, en ce compris des membres de ma famille,  des amis, etc. Donc je ne peux pas parler de mon appartenance à Al-Quaïda (comment augmenter son nombre de  lecteurs automatiques en affolant les PC du Pentagone), mes amours avec Albert II (comment  augmenter son nombre de lecteurs en racolant simultanément les amateurs de  fesse homo, Anne Quévrin et les anarchistes fans du complot “ballets  roses”), ou encore mes torchages de gueule avec Vincent Cassel (comment  augmenter de 1 son nombre de lectrice italienne ancien mannequin).

Ce truc des “5 secrets” ça tourne tellement que je sais même plus à qui le bazarder. Quoi qu’il en soit, c’est la première et la dernière fois que je le réalise


1. Je  n’aime pas les coqs. Ayant vécu à la campagne, mes parents avaient quelques animaux de basse-cour. Dont un coq. Et moi, à quatre ans, j’avais à cœur de pisser à travers la clôture. Vu la taille de l’engin, celui-ci a un jour été confondu avec un ver  de terre. Pas de séquelles. Sauf pour les coqs.

2. J’aime le bleu. A 15  ans, en plein dans ma période rock alternatif français : René Binamé c’est des  rois, Béru c’est des empereurs (tomato ketchup), je me suis teint les cheveux  au bleu de méthylène. De même que le jean. Au premier shampoing, j’ai constaté, tout dépité, que ma couleur disparaissait. J’ai quand même eu l’occasion d’aller un jour à l’école ainsi vêtu et chevelu. Pas de séquelles. Sauf pour quelques vieux profs.

3. Je  n’aime pas les poulets (ce n’est pas comme un certain brésilien d’adoption).  Vers le même âge, un ancien copain et moi avons envoyé une lettre anonyme à un  pas copain. Lettre au contenu sexuel explicite et de fort mauvais goût.  Pas de  chance, nous fûmes démasqués quelques jours plus tard (on peut ne pas être  futé) et convoqués à la gendarmerie. Eh oui, pour les affaires de moeurs impliquant des mineurs d’âge, le Procureur du Roi diligente automatiquement une instruction, qu’il y ait plainte ou non. Du coup, convocation, interrogatoire devant machine à écrire, comme dans Navarro, etc. Après 5 minutes, je pleurais. J’ai eu honte. Séquelle : je me suis promis que ça ne m’arriverait plus. Effectivement, je n’ai plus jamais été attrapé:-)

4. Je n’aime pas les djembés. Lorsque j’étais en première candi, je me suis fait taper sur la gueule par une bande de  petits jeunes. Interrompant ainsi ma séance de djembés*-joint au soleil (depuis  le processus de Bologne, je pense qu’on dit blocus). Ils étaient tous NA comme  disent les flics, soit Nord-Africains. Ils ne peuvent plus dire bougnoules,  alors ils utilisent NA en le prononçant avec autant de mépris que s’ils disaient bougnoule. Va t’en dénoncer au  Centre pour l’Egalité des Chances et la Lutte contre le Racisme d’avoir été  traité de NA. Déjà quand on te balance du bougnoule, c’est pas gagné, alors NA.

Physiquement,  ce n’a pas été très violent. Mentalement, ça m’a fait de l’effet. Deux heures plus tard et pour la seule fois de ma vie, j’ai été raciste durant cinq  minutes. Je me suis fait interrompre avant la sixième minute de craquage  nerveux. Oui, ça sert à ça les amis. Pas de séquelle.

* je  précise : je n’ai heureusement jamais joué de djembé, c’étaient des potes.

5. J’aimais les TD. J’ai  un jour (21 ans ?) déclaré ma flamme devant la porte de la salle Jefke. Avec les mecs bourrés tentent de rouler une pelle à la fille à qui tu promets n’importe quoi. Pas de séquelle, même pour les TD : ils perdurent.

Bon, j’ai du mal à sortir de Sonic Youth et de leur morceau Incinnerate sur l’album Rather Ripped. Ou quand j’en sors c’est pour écouter Lights Out, toujours sur Rather Ripped. Malgré cela, j’écoute encore autre chose. Et il me semble ne pas encore avoir conseillé The Knife, duo nordique difficilement définissable.Qu’il m’est heureusement impossible de classer en folk. Vous pouvez aussi les écouter ici.

Mieux vaut un patron de droite qu’un saint-patron de gauche ?

Business FM porte décidément très bien son nom

Il est environ 19h, Henri Grouès aka Abbé  Pierre est encore chaud. Fabrice Lundy interviewe le (de mémoire) directeur de  Paris-Match.

“Et vous savez de combien vous allez  augmenter le tirage ?”

“Nous déciderons ça ce soir, mais ça  devrait tourner autour de 20% de hausse.”

Brutal, honnête, efficace. La droite  décomplexée comme on dit. Non franchement, au moins c’est clair.

Qui plus est,  cette radio libérale s’avère régulièrement intéressante, notamment pour parler du chiffre d’affaires d’Emmaüs : 117 millions d’euros et la boîte fait du bénéf. C’est pas mal d’analyser une entreprise caritative sous l’angle entrepreneurial (vous m’excuserez pour ce vocable présentant l’odieux patronat comme soucieux d’entreprendre)

Et cela étant, passer ce type d’informations sur Bel-RTL à 7h du matin pourrait aussi avoir son utilité :

Fabiola est morte dans la nuit, blablabla. Ce soir, dans un Place Royale  spécial, Anne Quévrin reviendra sur la personnalité de la Reine

serait remplacé  par :

La reine Fabiola est morte cette nuit. Nous escomptons un return publicitaire  en hausse de 35% durant la journée. Ce soir, nous reviendrons sur les relations  financières qu’entretenait  Fabiola avec les ligues anti-avortement.

Si vous voulez continuer à écouter BFM  : L’émission Le Grand Journal du 22  janvier sera prochainement podcastable sur le site de BFM.

Par contre, le site de Paris-Match s’avère très  décevant : pas de photo de l’abbé, rien du tout. Juste Delon, Darc et Merkel

Si vous voulez continuer dans l’anticléricalisme facile, allez voir ça sur le site de TF1. Ouais, le titre est vraiment approprié.

Conseil musical de l’heure : Je suis à l’instant en train de découvrir Joan as Police Woman et leur album Real life. Un groupe que je ne sais pas classer musicalement, et c’est tant mieux. Donc je vais dire un groupe folk, c’est LE terme passe-partout avec pop/rock.

Si, j’arrête

1. Ma cessation du tabac se poursuit. Grâce aux ou malgré les Westmalle triple dégustées en un exemplaire, évitant ainsi le risque “poisson rouge” (voir ce post). Remplacées à défaut par des double, des Leffe 9°, des Corsendonk Agnus ou encore des Duvel. Rien que du bon pour mes poumons, rien que du péril pour mon foie.

2. C’est avec une nostalgie naissante que je hume mes veste et pulls emprunts d’une si reconnue odeur de tabac après soirée agitée. Donc oui, je parviens à ne pas fumer en allant au… Havana.

3. Paradoxalement, je redécouvre les arômes multiples des variétés d’herbe à Nicot. Leurs senteurs cacaotées, leur parfum vanillé, ou au contraire leur odeur âcre. Tout ça me redonne envie de fumer. Conscient qu’en rallumer une éteindrait aussitôt ces délicatesses olfactives. La vie est mal faite.

4. Je me convaincs que quatorze jours sans cigarette ce n’est rien. Que le vrai danger, ce n’est pas le boss que je viens de buter, que j’en ai encore un à trucider pour le niveau 2.

Et que je ne sais toujours pas combien il y a de niveaux à ce bête jeu. Juste une bouffée? Euh non, vais plutôt me prendre une Duvel, tiens. Mais qui m’avait donc dit qu’on avait deux poumons mais un seul foie ?

5. Et un seul estomac puisque je n’ai toujours pas retrouvé un appétit normal. Aujourd’hui entre 16h et 19h : un paquet de chips ringlings, un Galler “manon”, trois mandarines, un repas d’homme steack/riz/sauce provencale et enfin un yaourt. Il est 21h et :

J’AI FAIM

Je vous conseille : Sage Francis et l’album Healthy Distrust, rap aux sonorités angoissantes.

La paille, la poutre, toute la charpente

On continue à s’amuser beaucoup, en Irak.

Après le souverainisme de Nouri Al-Maliki, les Yankees demandent que “Téhéran s’abstienne dans les affaires de son voisin [irakien]”*. Je sais pas, je ne trouve pas de commentaires, là. Bon allez, si. C’est un peu comme si Marie Arena demandait à André Navez de ne pas s’immiscer dans la gestion municipale binchoise. Ou comme si Karel De Gucht allait faire du grabuge à Kinshasa. Euh ah oui, ça il a déjà fait. En Tchétchénie, alors ? Fait aussi. Bon Karel, tu vas quand en Somalie ?

* source : RTBF radio (la Première), 15/01/2007, JP de 7h

Bon ben je conseille Elastica et son deuxième album The Menace

La cigue, j’arrête : premiers constats énervés

1. C’est bon, une cigarette.

2. On vous dit, vous pensiez, mettre un peu d’argent de côté. Un paquet par jour, ça fait 30€ par semaine, je pars en vacances dans trois mois. Economiquement, c’est aussi stupide qu’une analyse de Daniel Ducarme sur le salaire poche*. D’abord, et quelle coïncidence, ça tombe juste après les bonnes résolutions : il y a les soldes. Ensuite, je retrouve de l’appétit au point d’oublier avoir déjà pris mon dîner et me demander quand je vais manger. Et enfin, la dureté du sevrage doit bien être compensée par quelques petits plaisirs, n’est-ce pas?

3. Putain d’insomnies.

4. Le souffle est toujours aussi court. Ben oui, il faut aussi faire du sport (là, je ne me plains pas).

5. L’odorat revient. Franchement, je ne parviens pas à positiver là-dessus. Première galère : dès qu’un non-converti à la secte de Rudy Demotte s’en grille une, je ne peux que le sentir. Et si c’est délicieux, une cigarette, l’arôme qui s’en dégage pendant 10 à 15 minutes est tout aussi plaisant (je commence à déraper d’énervement sur mon clavier). Deuxième souci : mais ça pue, la ville !!! Le métro aux heures de pointe, c’est Mellery + Planet parfums + California Gym + l’odeur d’une exquise cigarette consumée par un navetteur juste avant de s’engouffrer dans la station. Les poubelles, gaz d’échappement, les merdes de clébards, les fruits pourris, le poisson pas frais, toutes ces senteurs étaient ô combien plus discrètes il y a cinq jours.

6. Entre chewing-gums peppermint et cure-dents nature, mes zakouskis anti-tabac, pris entre le premier et le deuxième repas de midi, dénotent par leur simplicité. Je vais essayer d’empaler deux chewing-gums sur un cure-dent et les passer cinq minutes au four pour voir si c’est meilleur, tiens.

7. Mon “petit plaisir pour compenser la dureté du sevrage” s’appelle Westmalle triple. Dont coût : 1€ au supermarché, 2,5€ à 3€ au café. Le bac de Westmalle pour remplacer le paquet de clopes n’est donc pas envisageable. Mais ce n’est pas tant le coût que l’efficacité de la Westmalle qui nécessite une consommation de type “bière brassée avec savoir…”

Première Westmalle : effet relaxant. Permet d’écrire. Au bistrot, aide à résister. Hésitation à redescendre à la Carlsberg (la bête pils donne réellement envie de fumer) ou à maintenir le plateau avec une deuxième triple.

Deuxième Westmalle : effet doucement euphorique. Montée en puissance. Souvent bue trop rapidement. Génère systématiquement la commande d’une troisième.

Troisième Westmalle : effet “poisson rouge“, soit un effaçage accéléré de la mémoire. Mais pourquoi ai-je débuté à la Westmalle? Bon, je vais m’en griller une …

Du coup, je m’en tiens à une.

8. Tous les potes vous disent que “c’est bien d’arrêter” : les non-fumeurs se convainquent tous seuls de l’utilité de leur insupportable apostolat qui m’a fait recommencer plus d’une fois par provocation; les non-fumeurs me le disent, qui avec envie, qui avec dubitation – et il y a de quoi – qui encore avec un rien de désir de me voir replonger. Mais TAISEZ-VOUS !!! TOUS!

9. Mon réalisateur préféré qui n’a pour seul vice – mais il est de taille – que la méditation transcendentale se la joue provoc’ ricaine en posant en Une des Inrocks avec une belle, sensuelle et lascive… non, pas Patricia Arquette. Avec une cigarette! C’est dire si je suis en manque.

10. J’évite les cafés (non, pas camés) fumeurs (non, pas tumeurs). J’ai la trouille de mon prochain concert (non, pas cancer), tous (non, pas toux) vont cloper aussi. Et je devrai y assister sans broncher (non, pas bronchite chronique aigüe).

11. Je m’interdis tout joint avant lundi parce qu’il y a du tabac dedans. Et je m’interroge sur mes envies : marie-jeanne ou nicotine ?

12. Allez, je vais prendre l’air.

* A ce propos : cherchant un lien amusant à placer en rapport avec le salaire poche, j’ai constaté que le terme n’est utilisé qu’en Belgique. Ce brave Daniel aura donc réussi quelque chose : créer un belgicisme. Allez voir pour rigoler un peu.

Et euh, je vous conseille… Miles Davis et l’album Jean-Pierre, tiens. Et si vous aimez Cindy Lauper, (et elle aussi a son site internet) ça vous fera une surprise.

punk is dead

Oui l’épisode 2 n’est pas encore paru.
Non, je ne me prends pas pour George Lucas, les seuls effets spéciaux que je connaisse sont ceux de la
Westmalle Triple.

Scène 3 : Punk Is dead

1er janvier 2007, 03h30. Après la pluie, en attente du bus N quelque chose, censé nous transporter au centre-ville, Ariane, Guéric et moi, seuls rescapés du réveillon Nono/Lolo.

Bien entendu, les horaires “spécial 2007” ne sont pas placardés. Il eut fallu que l’amateur de transports en commun les apprenne par cœur. Ou se trimballe une cinquantaine de pages imprimées à la hâte sur une vieille deskjet à la cartouche tout aussi sénescente. Et surtout que, passablement imbibé, il n’oubliât pas son indigeste leçon le moment venu. Ou n’égarât ses documents. Mais écartons mon côté râleur. Il ne fait pas froid, il ne pleut plus, nous avons bu suffisamment et les autres stations-debout nous répondent après nos questions “vous êtes là depuis longtemps?” et “Vous savez quand le bus doit (oui, oui, c’est une obligation) arriver?” par un soulageant “15 et 5 minutes”.

“Bon je vais prendre des bières au paki“, proclame-je
– C’est ça. Pour voir passer le bus pendant qu’on t’attend, s’exclament Ariane et Guéric
– Ben on boira une bière au Confrater alors! s’enflamme Guéric
– et on re-ratera le bus et on retournera au Confrater et on re-re-ratera le bus. Et pis Clouseau en loop song c’est moyen comme soirée de nouvel an”.

Les cinq minutes s’écoulent. Deuxième cigarette allumée et espérance que, vieille légende urbaine, dès la première bouffée expulsée, notre moyen de locomotion se dessine à la lueur orangée de l’éclairage public.

Troisième cigarette.

Quatrième cigarette.
Je me dis que j’aurais bien pu aller au paki et qu’il est encore temps. Que la STIB c’est un peu le Grouchy des temps modernes : la Gare se meurt et nous ne nous rendons pas, on fait du sur place

Cinquième cigarette.
On commence à penser que le Confrater, juste pour une bière, ce n’est pas une si mauvaise option.

Sixième cigarette. Un taxi à trois c’est pas si cher, finalement. Plusieurs sont déjà passés à vide. Il y a un espoir. Et précisément, il s’avance notre espoir. Oui, non ? Le temps de se poser la question est à peine entamé que deux ombres surgissent de la nuit (de l’autre côté du trottoir, si vous préférez. Du café juste à côté du paki où j’aurais volontiers été chercher trois canettes). Un alter bobo, jeans crade, sweat à capuche, crâne tondu et un punk à référence : Bérurier Noir sur le dos, façon Barbara. Il a sorti sa crête des grands jours et tout le bataclan. c’est tout dire, son blouson a l’air propre (mais un blouson noir dans le noir aussi…)

Et tous deux traversent en courant vers le tacard. Hein, quoi ! Un punk dans un taxi !? Alors que trams, bus, et métro quadrillent la ville (enfin toute la ville sauf notre arrêt)! Qu’un punk ça peut faire du stop, que de toute façon, ils sont tellement dans leur logique bovine qu’ils restent bien souvent là où ils sont pour boire leur bière. Un punk dans un taxi c’est aussi incongru qu’un taximan attendant de ramasser les clients devant le Magasin 4, leur demandant s’ils doivent aller à l’aéroport ou au Conrad*, s’ils ont des bagages en dehors de leur carapils** et “ne vous en faites pas pour le chien, il peut monter”.

Vu le spectacle, on a fonctionné un peu à l’inverse d’une détonation : d’abord soufflés et puis seulement explosifs. Et de commencer à les railler et les traiter de faux punks, de branleurs et que le punk est mort et que “ouais c’est ça retourne chez tes parents à Woluwe”, direction suivie par le sapin. Parce que “quand on veut être punk, il y a une étiquette à respecter, Monsieur!”

Et en fait, non c’est pas incongru un punk qui prend un taxi. C’est simplement impossible
Les punks, c’est 1977-1980. Après y a pu. FI-Ni. Ne reste que la queue de la comète et les fins de cannette. Déjà en 1979, Crass chantait Punk Is Dead.

Aaaaaaaah mais voilà un autre taxi. Ouf, pas de punk dedans. Juste un taximan encore plus barge comme vous le verrez dans le prochain épisode. Allez en route vers le Coaster.

* : j’aurais dit l’Amigo il y aurait eu ambiguïté sur la raison de la destination : hôtellière ou geôlière
** : oui, oui ça existe : http://www.myspace.com/carapils

Fatalement , je vous conseille d’écouter (c’est parfaitement audible) Crass et son album Stations of the Crass : Plus d’infos sur Crass lisibles sur wikipedia. Et tant qu’à faire allez, pourquoi pas, consulter la notice sur le punk ou allez voir un site un peu pris au hasard d’un fan de Crass (voilà : les anciens punks intelligents, maintenant ils font des sites internet hommage/ posthume, se lancent dans le webdesign et la réalisation de courts métrages avec des mini-dv)

phrase du jour

C’est parti pour une phrase du jour. Du moins, “du jour” elle date en réalité d’hier, 6 janvier.

Prononcée par le Premier Ministre irakien elle se voulait une réaction aux condamnations par différents états et organisations de la mise à mort de Saddam Hussein. La voici :

“Les autorités irakiennes pourraient revoir leurs relations avec tous les états qui n’auraient pas respecté la volonté du peuple irakien.”

Ca c’est doublement rigolo :

– la volonté du peuple irakien s’exprime donc par le pouvoir judiciaire. Donc il doit y avoir des juges PS, des juges PRL, etc. qui se présentent aux élections. On pourrait imaginer des slogans :

“Votez pour moi, je défendrai l’intérêt général. Du moins j’y travaillerai…”
“Avec moi pas de grandes promesses mais des actes concrets ! A chaque jour suffit sa peine”;

– mais la volonté du peuple irakien est également représentée par son gouvernement qui, comme chacun sait, n’a de cesse d’agir en toute indépendance vis-à-vis de la puissance occupante. En somme, le peuple irakien, ce sont les électeurs états-uniens (oui, oui pas les Noirs de Floride, ceux-là, ce sont un peu les sunnites de là-bas pour verser dans la caricature).

Et simplement triste :

La déclaration a été reprise au journal parlé de midi ( 6 janvier, donc) de la RTBF, sans qu’il n’y soit fait de commentaire. Rien. du journalisme de facilité. On cite l’auteur et puis c’est fini. Qu’il revienne aux auditeurs de “se faire leur propre opinion” ou encore qu’ils soient “seuls juges” est une chose sur laquelle on ne reviendra plus. Mais il faut tout de même leur fournir un minimum d’informations à ces fins, non ? Rendre un jugement nécessite d’avoir arguments de l’accusation et de la défense à disposition. Ici, ce n’était pas le cas. Mais soit. Ce n’est ni la première ni la dernière fois que ça arrive. Mais je me devais de faire au moins une fois mon Michel Collon.

Je vous conseille cette fois-ci : The Idjut Boys et leur album Press Play. Pas de site internet particulier si ce n’est celui de leur label, de quelques interviews disponibles ici et d’une écoute en ligne via Amazon (désolé pour cette génante référence commerciale). Leur musique est parfois qualifiée de, ne riez pas, heavy-dub-disco (sic).

1 / … Nouvel An : anecdotes et autres

Début d’une courte série d’anecdotes sur la soirée de Nouvel An

Scène 1 : clavier vs musique ou vibreur against vibes

31/12, 19h30 bus 95/96 direction Ixelles.

Assis sur la double banquette, je regarde, surpris, les trois personnes en face et à côté de moi. Gsm dégainé, envoi de sms à la chaîne. La peur annuelle du réseau mobilophone surchargé se conjugue avec la trouille, permanente celle-là, d’embarquer dans les transports en commun sans avoir d’autre occupation que de devoir éviter le regard d’un vis-à-vis. Du coup :

Jouer sur son gsm à Snake 24; opérer les ultimes vérifications telles que le parallélisme de la suspension du cache avant, l’analyse du ronronnement du vibreur (réservé aux seuls professionnels *), accrocher à côté de l’écran un arbre magique mauve fluo parfum jasmin (pour les néophytes) ; Et envoyer des sms (dès 8h00 du matin, histoire de réserver sa tasse au bureau j’imagine)…

constituent les activités les plus naturelles du Métro’n’homme. (oui, c’est mauvais, ce n’est déjà plus le premier sur ce blog et c’est très loin d’être le dernier). En l’occurrence, un 31 décembre, les “meilleurs voeux” défilent et vu la frénésie des trop gros doigts sur les touches décidément trop petites des portables, on sent que ce n’est pas de l’envoi multiple mais du personnalisé : un “bonne année” complété du ” et plus” des affinités (on évitera tout de même d’ajouter le “bonne santé” au collègue en chimio depuis 6 mois)…

Pour ma part, je n’ai pas dû réfréner mes envies de sortir à son tour mon téléphone. Et non, ce n’était pas par fierté ou snobisme intellectuel. Je n’avais même pas ma brique Histoire de l’Allemagne. De la Germanie à nos jours à exhiber. Je n’avais pas non plus la possibilité de regarder à l’extérieur : “bus bondé par temps pluvieux, sur les fenêtres la buée te voilera les yeux”. Non, non, je me suis contenté d’avoir des écouteurs bien enfoncés dans les oreilles. Tout comme une bonne partie des passagers qui ne tripatouillaient pas leur gsm.

* on commence par trafiquer son gsm et ça finit par un tuning intégral de la Seat Ibiza (et quand tu la perds, as-tu le réflexe de faire sonner  l’alarme à distance pour savoir où elle est ?)

J’écoutais à ce moment : Vive la Fête. Et je savais que je le conseillerais un jour…

Bonne mais conne…………soirée

 

Mais qu’est-ce que c’est que cette boîte !!?
On m’en avait parlé en bien, jamais en mal. Que tout le monde y faisait la fête en reprenant :

Et tu chantes chantes chantes ce refrain qui te plaît

Et tu tapes tapes tapes c’est ta façon d’aimer”.

Z’avez deviné ? Ben oui, samedi soir c’était “Claridge” ou “Chez Johnny”. Bref s’éclater sur les vieux machins de ta jeunesse que t’étais peut-être même pas né et que ta jeunesse d’ado c’était plutôt Bérurier Noir et Bob Marley. Début de soirée, c’était plutôt la révélation de tes 30 ans au bal du bourgmestre d’Evere.

Pas que nous avions particulièrement envie de nous rendre au Claridge, non (quoique, j’ai des doutes vis-à-vis de certains). Mais nous nous sommes faits refouler (honte) du Mirano. Pire que ça, il n’y avait pas un chat (honte totale).

Apparemment on puait le cigare, que certains avaient dégusté au Beursschouwburg en avant-soirée, tandis que la seule fille célibataire de la soirée s’était barrée vers Marche-en-Famenne(faudra me l’expliquer celle-là : Marche-En-Famenne serait elle devenue le Ibiza wallon grâce au plan Marshall ?). Mais quatre mecs et deux filles, ça aurait dû pouvoir passer quand-même. Plus certainement, improviser un Mise au Point spécial “Mirano ou Claridge ?”devant l’entrée de l’hôte des Dirty dancing, ça n’a pas plu aux sorteurs (toujours susceptibles ces sales bêtes).

 

 

Introduction : “- c’est là le Mirano?”
– ben oui
– et on va où ? Là ou Chez Johnny
– Guéric et moi de concert : Roooooh putain! pas chez Johnny! Y a Compuphonic au Mirano
– ben oui mais moi j’aime pas l’électro
– Moi : désolé mais Claude François Alexandrie Alexandra, je vais pas en boîte pour ça
– Guéric : Bon allez, on va au Mirano
– sorteur baraqué, vérolé et rasé de près : vous avez votre carte de membre ?

 

Connard de connard de videur!!! Merde de merde!!! Y a jamais eu de carte de membre!!! Existe pas ça les cartes de membre.

Règle de base pour rentrer quelque part quand il y a un portier : tu dis bonsoir, tu dis rien avant, tu dis rien après, tu te rabaisses pas, tu frimes pas. J’ai pas encore trouvé de truc aussi stupide que ce code d’attitudes proche des relations entre maton et prisonnier.

Et après une négociation aussi vaine que les échanges diplomatiques USA / Corée du Nord (j’ai la bombe je t’emmerdes*), direction le Claridge.

Parce que, généralement, quand t’as une belle boîte bien nette, t’as toujours un dessous-de-boîte pas épilé à côté (oui, oui j’y tenais à celle-là). Entrée moins chère, sorteurs moins portes de prison, musique Macumba et éventuellement gogo dancer pour montrer que le troquet avec boules à facettes a de la personnalité. Faut bien racoler le rebut du Mirano, alors un malin a inventé le Claridge. Au Mirano, tu ne trouveras jamais quelqu’un qui s’est fait jeter du Claridge. Par contre, nous étions de dignes représentants de l’inverse.

En substance, je commençais à me demander pourquoi nous n’étions pas restés au Beurs. Parce que là…

Dès l’apparition du DJ (Disquaire à Jeter), lancement de la “Chenille qui redémarre”. Vous avez déjà fait la Chenille, vous ? C’est absolument ridicule mais absolument amusant aussi. Et ça permet de chauffer un peu tout le monde. Du moins si c’est contextualisé. En rapport avec la situation, quoi. C’est à dire lors d’un bal de village où les personnes de 7 à 77 ans participent à la farandole et que pépé doit un peu s’émoustiller. Là où on saura seulement dans trois mois que James Brown est mort. Là où on est fier de montrer son intégrale de compilations thunderdome. Là où on écluse des “cheval”, des péquets à 2€ et de la Chimay bleue à 1,50€.

Mais on fait pas ça dans une boîte (ou alors c’est pas une boîte). Là où la mort de James Brown génère un deuil de trois jours. Où les moins de 16 ans ne sont (théoriquement) pas admis et ou les 2×20 n’osent plus rentrer de peur d’y trouver leurs rejetons. Où on écluse des Vedett, des Vodka-redbull à 8€ et de la Pécheresse à 6€.

Mais chez Johnny c’est pas comme ça. On vient pour “s’amuser avant tout”, profiter de “l’ambiance décontractée” et de l’absence de dress code, pour retrouver les tubes de sa jeunesse (cf. définition plus haut). Et pour payer 8€ son infâme liquide rose. Et j’ai essayé. Sincèrement. J’ai dansé sur la Chenille, ai feint de m’extasier sur 2 Unlimited. Mais ça n’a pas fonctionné. Je préfère sortir à la kermesse. C’est bien la kermesse. Non, franchement. Et c’est moins cher aussi.

Donc vous qui allez au Claridge et vous imaginez tendance, décomplexés et tout le machin, vous avez en fait les fesses trop coincées que pour vous déhancher sur la Chenille dans les bacchanales popus avec DJ Kevin. Non, il vous faut une discothèque, là où s’qu’il y a des marlboro menthol et pas du tabac johnson. Vous devez absolument trouver des gens comme vous pour refaire toute la chorégraphie des Clodettes. Il vous faut un vase clos, tout isolé, tout fermé du reste du monde.

Moi, le Claridge, je n’y vais plus. Fini, basta. La prochaine sortie ce sera soit à Marche-En-Famenne ou dans un autre bled pour vider les derniers vins chauds et chanter ce refrain qui me plaît, soit au Mirano.

Remémoration de la playlist du Claridge le 23/12

Mory Kanté (Ten cola nuts) / Claude François (Alexandrie) / Real to real (Move it) / 2 Unlimited (?) / Snap (Rhythm Is A Dancer) / Faithless (God is a DJ [en ultra accéléré, s’il vous plaît]) / Eiffel 65 (Blue) + 10 minutes pseudo rock (chaque morceau étant coupé après une minute): Nirvana, RATM, Nada Surf, Cranberrries, Oasis. J’vous jure.

* au moins un qui a compris ça, tiens

 

NB : alors cette fois, ce sera… Uh Uh Her de P.J. Harvey

Yeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeees

 

Bonne nouvelle. La validité des files d’attente pour obtenir des places de concert alors que c’est hyper méga complet, ce n’est pas une légende urbaine.

– Après que les places sont parties en une matinée.
– Après inscription sur liste d’attente il y a un mois.
– Après avoir envisagé d’aller les voir outre Quiévrain, outre Moerdijk, outre Manche et même en Allemagne….

Voici qu’un coup de téléphone nous (parce qu’on est deux, Guéric et moi) alerte (du moins l’alerte lui, parce que c’est son nom qui est sur le listing de l’Ancienne Belgique), nous alerte, donc que Yeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeees je vais pouvoir aller au concert de Nine Inch Nails.

Ainsi donc, ça marche ces conneries de listes d’attente. Moi qui m’étais toujours dit que les désistements ne pouvaient profiter qu’aux potes des guichetiers de salles de concert, aux jobistes des vestiaires, aux journalistes culturels qui refusent de pogotter pour pas casser leurs lunettes rectangulaires à monture noire ainsi, enfin, qu’à Dylan Van Cauwenberghe et sa petite amie.

Et bien il semble qu’en lieu et place de voir NIN le 19 mars à l’AB, Dylan Van Cau se soit laissé convaincre d’aller voir la
Night of the Proms au Zénith de Rouen. C’est peut-être plus dans ses cordes. Mais, pour ma part, je serai au centre du ring .

Ne soyons pas mesquins non plus, l’AB est le centre culturel néérlandophone de Bruxelles et Van Cau n’est pas omnipotent. On remplacera donc Dylan Van Cauwenberghe par Lorie Anciaux.

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