Tuesday, 26 December 2006
Bonne mais conne…………soirée
Mais qu’est-ce que c’est que cette boîte !!?
On m’en avait parlé en bien, jamais en mal. Que tout le monde y faisait la fête en reprenant :
“Et tu chantes chantes chantes ce refrain qui te plaît
Et tu tapes tapes tapes c’est ta façon d’aimer”.
Z’avez deviné ? Ben oui, samedi soir c’était “Claridge” ou “Chez Johnny”. Bref s’éclater sur les vieux machins de ta jeunesse que t’étais peut-être même pas né et que ta jeunesse d’ado c’était plutôt Bérurier Noir et Bob Marley. Début de soirée, c’était plutôt la révélation de tes 30 ans au bal du bourgmestre d’Evere.
Pas que nous avions particulièrement envie de nous rendre au Claridge, non (quoique, j’ai des doutes vis-à-vis de certains). Mais nous nous sommes faits refouler (honte) du Mirano. Pire que ça, il n’y avait pas un chat (honte totale).
Apparemment on puait le cigare, que certains avaient dégusté au Beursschouwburg en avant-soirée, tandis que la seule fille célibataire de la soirée s’était barrée vers Marche-en-Famenne(faudra me l’expliquer celle-là : Marche-En-Famenne serait elle devenue le Ibiza wallon grâce au plan Marshall ?). Mais quatre mecs et deux filles, ça aurait dû pouvoir passer quand-même. Plus certainement, improviser un Mise au Point spécial “Mirano ou Claridge ?”devant l’entrée de l’hôte des Dirty dancing, ça n’a pas plu aux sorteurs (toujours susceptibles ces sales bêtes).
Introduction : “- c’est là le Mirano?”
– ben oui
– et on va où ? Là ou Chez Johnny
– Guéric et moi de concert : Roooooh putain! pas chez Johnny! Y a Compuphonic au Mirano
– ben oui mais moi j’aime pas l’électro
– Moi : désolé mais Claude François Alexandrie Alexandra, je vais pas en boîte pour ça
– Guéric : Bon allez, on va au Mirano
– sorteur baraqué, vérolé et rasé de près : vous avez votre carte de membre ?
Connard de connard de videur!!! Merde de merde!!! Y a jamais eu de carte de membre!!! Existe pas ça les cartes de membre.
Règle de base pour rentrer quelque part quand il y a un portier : tu dis bonsoir, tu dis rien avant, tu dis rien après, tu te rabaisses pas, tu frimes pas. J’ai pas encore trouvé de truc aussi stupide que ce code d’attitudes proche des relations entre maton et prisonnier.
Et après une négociation aussi vaine que les échanges diplomatiques USA / Corée du Nord (j’ai la bombe je t’emmerdes*), direction le Claridge.
Parce que, généralement, quand t’as une belle boîte bien nette, t’as toujours un dessous-de-boîte pas épilé à côté (oui, oui j’y tenais à celle-là). Entrée moins chère, sorteurs moins portes de prison, musique Macumba et éventuellement gogo dancer pour montrer que le troquet avec boules à facettes a de la personnalité. Faut bien racoler le rebut du Mirano, alors un malin a inventé le Claridge. Au Mirano, tu ne trouveras jamais quelqu’un qui s’est fait jeter du Claridge. Par contre, nous étions de dignes représentants de l’inverse.
En substance, je commençais à me demander pourquoi nous n’étions pas restés au Beurs. Parce que là…
Dès l’apparition du DJ (Disquaire à Jeter), lancement de la “Chenille qui redémarre”. Vous avez déjà fait la Chenille, vous ? C’est absolument ridicule mais absolument amusant aussi. Et ça permet de chauffer un peu tout le monde. Du moins si c’est contextualisé. En rapport avec la situation, quoi. C’est à dire lors d’un bal de village où les personnes de 7 à 77 ans participent à la farandole et que pépé doit un peu s’émoustiller. Là où on saura seulement dans trois mois que James Brown est mort. Là où on est fier de montrer son intégrale de compilations thunderdome. Là où on écluse des “cheval”, des péquets à 2€ et de la Chimay bleue à 1,50€.
Mais on fait pas ça dans une boîte (ou alors c’est pas une boîte). Là où la mort de James Brown génère un deuil de trois jours. Où les moins de 16 ans ne sont (théoriquement) pas admis et ou les 2×20 n’osent plus rentrer de peur d’y trouver leurs rejetons. Où on écluse des Vedett, des Vodka-redbull à 8€ et de la Pécheresse à 6€.
Mais chez Johnny c’est pas comme ça. On vient pour “s’amuser avant tout”, profiter de “l’ambiance décontractée” et de l’absence de dress code, pour retrouver les tubes de sa jeunesse (cf. définition plus haut). Et pour payer 8€ son infâme liquide rose. Et j’ai essayé. Sincèrement. J’ai dansé sur la Chenille, ai feint de m’extasier sur 2 Unlimited. Mais ça n’a pas fonctionné. Je préfère sortir à la kermesse. C’est bien la kermesse. Non, franchement. Et c’est moins cher aussi.
Donc vous qui allez au Claridge et vous imaginez tendance, décomplexés et tout le machin, vous avez en fait les fesses trop coincées que pour vous déhancher sur la Chenille dans les bacchanales popus avec DJ Kevin. Non, il vous faut une discothèque, là où s’qu’il y a des marlboro menthol et pas du tabac johnson. Vous devez absolument trouver des gens comme vous pour refaire toute la chorégraphie des Clodettes. Il vous faut un vase clos, tout isolé, tout fermé du reste du monde.
Moi, le Claridge, je n’y vais plus. Fini, basta. La prochaine sortie ce sera soit à Marche-En-Famenne ou dans un autre bled pour vider les derniers vins chauds et chanter ce refrain qui me plaît, soit au Mirano.
Remémoration de la playlist du Claridge le 23/12
Mory Kanté (Ten cola nuts) / Claude François (Alexandrie) / Real to real (Move it) / 2 Unlimited (?) / Snap (Rhythm Is A Dancer) / Faithless (God is a DJ [en ultra accéléré, s’il vous plaît]) / Eiffel 65 (Blue) + 10 minutes pseudo rock (chaque morceau étant coupé après une minute): Nirvana, RATM, Nada Surf, Cranberrries, Oasis. J’vous jure.
* au moins un qui a compris ça, tiens
NB : alors cette fois, ce sera… Uh Uh Her de P.J. Harvey
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