ça va comme ça

Post écrit à la demande de ODE

Bon donc il  faut trouver des trucs “secrets”, mais suffisamment anodins que pour  le révéler à mes… quelques visiteurs, en ce compris des membres de ma famille,  des amis, etc. Donc je ne peux pas parler de mon appartenance à Al-Quaïda (comment augmenter son nombre de  lecteurs automatiques en affolant les PC du Pentagone), mes amours avec Albert II (comment  augmenter son nombre de lecteurs en racolant simultanément les amateurs de  fesse homo, Anne Quévrin et les anarchistes fans du complot “ballets  roses”), ou encore mes torchages de gueule avec Vincent Cassel (comment  augmenter de 1 son nombre de lectrice italienne ancien mannequin).

Ce truc des “5 secrets” ça tourne tellement que je sais même plus à qui le bazarder. Quoi qu’il en soit, c’est la première et la dernière fois que je le réalise


1. Je  n’aime pas les coqs. Ayant vécu à la campagne, mes parents avaient quelques animaux de basse-cour. Dont un coq. Et moi, à quatre ans, j’avais à cœur de pisser à travers la clôture. Vu la taille de l’engin, celui-ci a un jour été confondu avec un ver  de terre. Pas de séquelles. Sauf pour les coqs.

2. J’aime le bleu. A 15  ans, en plein dans ma période rock alternatif français : René Binamé c’est des  rois, Béru c’est des empereurs (tomato ketchup), je me suis teint les cheveux  au bleu de méthylène. De même que le jean. Au premier shampoing, j’ai constaté, tout dépité, que ma couleur disparaissait. J’ai quand même eu l’occasion d’aller un jour à l’école ainsi vêtu et chevelu. Pas de séquelles. Sauf pour quelques vieux profs.

3. Je  n’aime pas les poulets (ce n’est pas comme un certain brésilien d’adoption).  Vers le même âge, un ancien copain et moi avons envoyé une lettre anonyme à un  pas copain. Lettre au contenu sexuel explicite et de fort mauvais goût.  Pas de  chance, nous fûmes démasqués quelques jours plus tard (on peut ne pas être  futé) et convoqués à la gendarmerie. Eh oui, pour les affaires de moeurs impliquant des mineurs d’âge, le Procureur du Roi diligente automatiquement une instruction, qu’il y ait plainte ou non. Du coup, convocation, interrogatoire devant machine à écrire, comme dans Navarro, etc. Après 5 minutes, je pleurais. J’ai eu honte. Séquelle : je me suis promis que ça ne m’arriverait plus. Effectivement, je n’ai plus jamais été attrapé:-)

4. Je n’aime pas les djembés. Lorsque j’étais en première candi, je me suis fait taper sur la gueule par une bande de  petits jeunes. Interrompant ainsi ma séance de djembés*-joint au soleil (depuis  le processus de Bologne, je pense qu’on dit blocus). Ils étaient tous NA comme  disent les flics, soit Nord-Africains. Ils ne peuvent plus dire bougnoules,  alors ils utilisent NA en le prononçant avec autant de mépris que s’ils disaient bougnoule. Va t’en dénoncer au  Centre pour l’Egalité des Chances et la Lutte contre le Racisme d’avoir été  traité de NA. Déjà quand on te balance du bougnoule, c’est pas gagné, alors NA.

Physiquement,  ce n’a pas été très violent. Mentalement, ça m’a fait de l’effet. Deux heures plus tard et pour la seule fois de ma vie, j’ai été raciste durant cinq  minutes. Je me suis fait interrompre avant la sixième minute de craquage  nerveux. Oui, ça sert à ça les amis. Pas de séquelle.

* je  précise : je n’ai heureusement jamais joué de djembé, c’étaient des potes.

5. J’aimais les TD. J’ai  un jour (21 ans ?) déclaré ma flamme devant la porte de la salle Jefke. Avec les mecs bourrés tentent de rouler une pelle à la fille à qui tu promets n’importe quoi. Pas de séquelle, même pour les TD : ils perdurent.

Bon, j’ai du mal à sortir de Sonic Youth et de leur morceau Incinnerate sur l’album Rather Ripped. Ou quand j’en sors c’est pour écouter Lights Out, toujours sur Rather Ripped. Malgré cela, j’écoute encore autre chose. Et il me semble ne pas encore avoir conseillé The Knife, duo nordique difficilement définissable.Qu’il m’est heureusement impossible de classer en folk. Vous pouvez aussi les écouter ici.

Comments are closed.