SERV-vil

En 2007, Gouvernement flamand et interlocuteurs sociaux définissent un “agenda de compétences 2010” (pdf). L’objectif est d’améliorer le marché du travail via l’apprentissage et l’enseignement, une meilleure information sur les métiers, des solutions adaptées aux travailleurs âgés ou non qualifiés etc. Bref, une série de priorités bureaucratiques mâtinées de quelques contre-pieds syndicaux. On parle d’adaptation des travailleurs au marché du travail, très peu de l’inverse. L’emploi est secondaire par rapport aux exigences de formations et de curriculums adaptés.

Dans ce cadre, le Sociaal-Economisch Raad van Vlaanderen, soit le conseil économique et social flamand, a lancé un appel à la rédaction d’un guide de bonnes pratiques en rapport avec le développement et la gestion des compétences du personnel. Qu’il s’agisse d’entreprises privées, d’organisations publiques ou du secteur non-marchand, le but est de récolter les us et coutumes des entreprises, de les mettre en exemple et de les populariser. Somme toute, rien de bien surprenant fans un environnement managérial.

Ce qui l’est plus, c’est la présence d’une organisation bien particulière, laquelle s’efforce d’accueillir et accompagner les nouveaux entrants, tient compte des acquis issus de l’expérience, travaille au développement de la confiance en eux parmi ses travailleurs, offre des formations pour les postes de travail spécifiques, etc. Dans un même esprit de saine collaboration professionnelle, les organisations syndicales sont associées au projet.

Et pour l’organisation de ce projet “de gestion des ressources humaines” marche tellement bien qu’il sera étendu à tous les… autres centres fermés du pays. Je vous renvoie à la page 23 de la liste des entreprises et organisations (pdf) décrivant leur bonnes pratiques.

On imagine bien le centre de Merksplas, qui est en fait le centre fermé participant au projet du SERV, organiser une grande réunion avec les directions des autres centres fermés sur le profil de fonction des assistants sociaux, qui devraient faire preuve de la plus grande… distance possible avec leurs usagers : les  convaincre d’une expulsion volontaire. Pour info, cela est d’ailleurs prévu par la loi, comme l’atteste la page 63 de ce rapport “Centre fermés : Etat des lieux” (pdf), réalisé à l’initiative de diverses organisations défendant les étrangers, dont la Ligue des droits de l’Homme

L’arrêté royal du 2 août 2002 qui fixe le fonctionnement des centres fermés énonce que le personnel des centres a pour mission “d’accompagner psychologiquement et socialement » les détenus, de « les préparer à leur éloignement éventuel” et de “les inciter au respect de la décision d’éloignement qui serait prise à leur égard”. Ces tâches les placent évidemment en situation délicate par rapport à la déontologie et à l’indépendance que l’on est en droit d’attendre d’un assistant social. Les détenus nous ont rapporté qu’ils vivent comme une très forte pression ce que disent ou font certains assistants sociaux pour les convaincre de partir : non seulement les propos explicites invitant à se soumettre à la décision d’expulsion mais aussi parfois la rétention d’information sur les recours juridiques possibles ou une négligence à donner suite à des demandes formulées par les détenus dans le cadre des diverses procédures.

Chacun remarquera également la formidable interaction entre la fonction de psychologue et celle de directeur adjoint. Quoi de plus normal, le directeur adjoint doit être un psychologue. Il s’agit sans doute de l’uniformisation de l’exécution des tâches.

Ou bien d’accueillir si bien les nouveaux médecins que ceux-ci en perdent leur indépendance professionnelle et leur déontologie.

Ou encore, pourquoi pas, recruter d’anciens vigiles insensibles, racistes, violents ?

Par curiosité, j’ai été consulter les annonces de vacances d’emploi pour les centres fermés. Eh oui, la déportation étatique est définissable en profil de fonction : l’assistant social de Merksplas (profil complet) doit être doté d’une grande force de persuasion, avoir le sens des responsabilités, pouvoir faire face aux situations de conflit, etc.

Quant au veiligheidsassistent team leider (au centre 127 bis), à vous d’aller voir sur le site du ministère de l’intérieur et de ne pas postuler avent le 30 octobre.

Conseil musical : La Rumeur avec Ils nous aiment comme le feu

22/10/08 21h00 Bruxelles

Très rapidement

Ce mercredi  se tient un débat sur les lois liberticides en présence de Wahoub Fayoumi, journaliste à la RTBF et inculpée dans le cadre du dossier Secours Rouge et de Julien Piéret, juriste à la Ligue des Droits de l’Homme.Venez, c’est gratuit et intéressant.

Par ailleurs, le comité Solidaires avec 5 Solidaires a publié un tract récapitulatif du dossier Secours rouge  ainsi qu’une interprétation à sa sauce des lois liberticides.

Il est ici, en format pdf (du moins quand j’aurai réglé les petits problèmes avec le transfert de fichiers ftp rôôôntidju) <EDIT : voilà c’est ici.</EDIT>

d-homme-age collatéral

(attention c’est très long)

Via le “le saviez-vous” de Un homme, j’ai pu prendre connaissance de quelques réflexions concernant l’état des lieux de l’égalité des genres. Son billet renvoie en effet à quelques réflexions consacrées sur le blog de François Schreuer à la tenue du congrès “paroles d’hommes” et à sa contestation.

1. De quoi s’agit-il ?

Pour résumer, l’auteur débute par les critiques de féministes à l’encontre de ce congrès pour ensuite s’interroger a priori légitimement sur d’éventuelles discriminations à l’encontre des hommes.

En particulier, dit il, et même si nous restons les héritiers d’une civilisation marquée par la domination masculine, je pense qu’il est temps de comprendre (je souligne) que les inégalités de genre ne se font pas toutes au détriment des femmes. Pourquoi les garçons réussissent-ils moins bien à l’école ? Parce qu’ils sont moins intelligents ou parce que le système scolaire les discrimine ? Pourquoi la garde des enfants en cas de divorce va-t-elle plus souvent à la mère qu’au père ? Parce que les hommes sont moins capables que les femmes de s’occuper des enfants ou parce que la paternité conserve une reconnaissance inférieure à la maternité ? Pourquoi y a-t-il une proportion tellement démesurée d’hommes en prisons (8 891 sur 9 279 en 2004 en Belgique) ? Parce que les hommes sont tous des criminels en puissance ou parce que certains d’entre eux restent enfermés dans des schémas culturels valorisant la violence comme mode de résolution des conflits ou comme expression de soi ?

Et de conclure que ces inégalités ne peuvent être ignorées et qu’à ce titre la promotion du masculinisme lui

semble dans l’absolu plutôt (prudence, prudence) une bonne chose, pour autant qu’il se conçoive comme complémentaire et non hostile (ce qui n’aurait aucun sens) au féminisme, pour autant qu’il cherche à remettre en question les identités de genre qui sont souvent trop statiques.

2. Et pourquoi pas ?

Et c’est vrai que d’un premier abord, ces discriminations doivent être combattues, pense-je. Mais, parce qu’il y a en a bien entendu un, de mais, ce type de réflexion me laisse toujours et immédiatement perplexe. Comme un goût métallique dans la bouche dont on ne connaît pas l’origine.

Quelque chose ne va pas. Ce n’est pas la position en elle-même (quoique… j’y reviendrai plus bas) mais plutôt un manque. Comme lorsque Ingrid Bétancourt dénonce les FARC, comme lorsque des militants demandent, lors de l’organisation d’une manifestation contre l’impérialisme américain, particulièrement en Afghanistan, en Palestine, en Irak que l’on se positionne aussi contre l’impérialisme russe en Tchétchénie. Ces positions sont rigoureusement exactes. Seuls quelques indices sémantiques, quelques formulations me signalent un potentiel désaccord. Mais peut-être n’appartenons-nous pas aux mêmes cercles politique et militants.

3. Mais en fait non.

3.1. Comment ça non ?

Peut-on refuser la grandeur d’âme, le courage d’Ingrid Bétancourt face à ces minables marxistes reconvertis en dealers à grande échelle qui étouffent par ailleurs nos enfants de chnouffe. Etre favorable à la guerre en Tchétchénie menée par ces ignobles soldats russes et commanditée par l’infâme Vladimir Poutine, ancien membre du sinistre KGB et, hélas trois fois hélas, digne successeur des anciens dirigeants de l’URSS, ce régime… totalitaire (certains comprendront les points de suspension).

D’une idée en apparence généreuse on dérive facilement vers des conclusions instinctives et imaginaires. Ainsi on sous-entendra ou mieux on fera sous-entendre que la domination masculine n’est plus ou est en voie de disparition, pour en fait totalement l’occulter et de ce fait mieux l’appliquer. C’est ce qu’il apparaît notamment dans un des commentaires sur le blog de François Schreuer :

dès le moment où l’obligation scolaire concerne autant les femmes que les hommes et dès le moment ou on a imposé la parité sur les listes électorales, OUI, les femmes ont l’égalité politique (commentaire par Andros).

Et encore, nous sommes sur un blog à publicité restreinte, et ne tolérant pas les vulgarités ou les commentaires non-pertinents. Voyez plutôt les  réactions à la suite de la publication d’un article de Libération.

3.2. Mais oui, toujours non. Et surtout pour ça

A l’instar de la carence d’infos sur l’histoire de la Colombie, ses paramilitaires, sa guerre civile son inféodation aux Etats-Unis de même que l’omission du déclin de la Russie, de l’hyper-domination états-unienne, de leur lutte, de notre appartenance au monde occidental, de la symbolique du conflit palestinien… bon sang! Mais c’est bien sûr! Où avais-je la tête (à moins qu’on aie tout pour que je ne l’aie pas) ?, ce qu’il manque, c’est le contexte. L’information est isolée. On ne me ment pas, on me fait ignorer! Volontairement ou non, c’est bien plus insidieux.

Nulle part dans le billet il n’est fait mention de l’inégalité vécue au quotidien par les femmes, ce que rappelle entre autres Un Homme via leurs conditions salariales, cAt via leur représentation politique formelle. L’auteur notera cependant dans ses réactions aux commentaires que la violence faite aux femmes est “infiniment” plus importante que celle faite aux hommes. Ouf! Notons que selon Amnesty, un ménage belge sur trois connaît dans son entourage des cas graves de violences conjugales, selon une étude menée par Amnesty International en Belgique et que Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), environ 70 p. cent des femmes victimes d’homicide ont été tuées par leur compagnon. Qu’on ne vienne pas dire qu’un homme qui se fait battre a beaucoup plus de mal à le dire et à le faire accepter qu’une femme ce qui peut conduire à biaiser les statistiques (commentaire d’Andros sur le site de FS). Ah mais oui! J’oubliais. Les hommes ne déclarent jamais eux-mêmes leur décès 🙂 .

3.3. Une autre arme, la minimisation

Par ailleurs divers essais subjectifs tendent à minimiser la question de l’égalité en en faisant une question de générations. Les hommes de cinquante ans seraient plus machistes que les plus jeunes, justifiant ainsi que l’on commence à se préoccuper également des problèmes des hommes. C’est sans doute aller vite en besogne  comme l’atteste cet article sur la persistance du “plafond de verre”,  ou ce rapport-ci consacré à l’accès des filles aux filières scientifiques et techniques (voir la conclusion p.103) et encore cette interview exposant les liens entre crise économique et perte d’emploi pour les femmes.

4. Reçu ?

Néanmoins l’auteur tentera, à nouveau via commentaires, de rattraper le coup sans se déjuger.

Je ne pense [pas] que la domination masculine a totalement disparu (sic), loin de là. Donc, il me semble évident que les femmes sont, en moyenne, largement plus victimes de discriminations sexistes que les hommes (et le cas de la violence conjugale est à cet égard paroxystique). Simplement, je pense qu’il est méthodologiquement problématique de postuler que toutes les dominations de genre vont toujours à sens unique.

5. Ou collé ? Et de revenir à trois questions :

– Pourquoi les garçons réussissent-ils moins bien à l’école que les filles?

– Pourquoi les hommes sont-ils sur-représentés en milieu carcéral ?

– Pourquoi la garde parentale est-elle confiée majoritairement à la mère?

Nous demande François

Je répondrais globalement par le fait ce sont précisément la vision stéréotypée et la concrétisation de ce stéréotype, les deux s’influençant, de la femme douce, docile, au foyer opposée à l’homme viril, réactif, ramenant l’argent qui mènent à cette situation plus confortable pour les femmes dans quelques rares domaines.

Je noterais aussi qu’au-delà d’une domination masculine sexuée “les hommes dominent / les femmes se soumettent”, ces codes de domination peuvent aussi dépasser le genre. Par exemple si la femme est confrontée à la nécessité de trouver seule un revenu. Et de se demander si ces codes de domination masculine ne sont pas transcendés par les codes de domination capitaliste (mais j’ai déjà suffisamment disserté).

A lire le court rapport de Prisons de Femmes en Europe sur la situation carcérale en Grande-Bretagne, pays ayant connu une dégradation économique sévère, les femmes ne sont plus autant à l’abri de la prison. Mais la situation est loin d’être généralisée. Voir ici pour une explication plus globalisante.

Concernant la réussite scolaire, je mentionnerais à nouveau le rapport Newtonia (p.43), évoqué plus haut : 

Pour les filles, on peut se demander si une réorientation « ascendante » n’est pas encore plus rare que pour les garçons, et une réorientation « descendante » plus fréquente. Ceci semble confirmé par le fait qu’elles sont plus souvent « à l’heure » que les garçons (voir tableau 1). Cette différence pourrait être due au fait que les filles « s’autocensurent » plus que les garçons. Plusieurs professeurs ont évoqué cette différence d’auto-évaluation entre filles et garçons, rejoignant les travaux de chercheurs présentés plus haut : les garçons « se lancent » volontiers, même lorsqu’ils ne sont pas sûrs d’eux, alors que les filles « sont plus lucides » et « s’auto-évaluent mieux ». Mais cette attitude leur porte en fin de compte probablement préjudice, dans la mesure où elles ne s’autorisent à accéder aux sections de maths fortes que si elles ont d’excellentes moyennes.

Voir aussi un article dans la revue du Secrétariat général de l’enseignement catholique.

Enfin, on peut se poser des questions sur la garde parentale à la lueur de cet article*. Avec une précaution toutefois : le Canada a développé tardivement mais très virulemment un arsenal législatif visant à réduire les inégalités de genre. Cela ne peut qu’avoir un impact.

* Et je voulais terminer ce petit “examen” par un article de synthèse sur les masculinistes.

6. Pour le plaisir

Je vous renvoie à une belle citation de Pierre Bourdieu, auteur qu’un des commentateurs a cité sur le blog de FS.

Eh oui, je suis en train de lire La domination masculine (pp 39-40 paru chez Points, un peu plus de six euros).

Si l’idée que la définition sociale du corps, et tout spécialement des organes sexuels, est le produit d’un travail social de construction est devenue tout à fait banale, pour avoir été défendue par toute la tradition anthropologique, le mécanisme de l’inversion de la relation entre les cause et les effets que j’essaie de démonter ici, et par lequel est opérée la naturalisation de cette construction sociale, n’a pas été, il me semble, complètement décrit. Le paradoxe est en effet que ce sont les différences visibles entre le corps féminin et le  corps masculin qui, étant perçues et construites selon les schèmes pratiques de la vision androcentrique, deviennent le garant le plus parfaitement indiscutable de significations et de valeurs qui sont en accord avec les principes de cette vision : ce n’est pas le phallus (ou son absence) qui est le fondement de cette vision du monde, mais c’est cette vision du monde qui, étant organisée selon la division en genres relationnels, masculin et féminin, peut instituer le phallus, constitué en symbole de la virilité, du point d’honneur (…) proprement masculin, et la différence entre les corps biologiques en fondements objectifs de la différence entre les sexes, au sens de genres construits comme deux essences sociales hiérarchisées. Loin que les nécessités de la reproduction biologique déterminent l’organisation symbolique de la division sexuelle du travail et, de proche en proche, de tout l’ordre naturel et social, c’est une construction arbitraire du biologique, et en particulier du corps, masculin et féminin, de ses usages et de ses fonctions, notamment dans la reproduction biologique, qui donne un fondement en apparence naturel à la vision androcentrique de la division du travail sexuel et de la division sexuelle du travail et, par là, de tout le cosmos. La force particulière de la sociodicée masculine lui vient de ce qu’elle cumule et condense deux opérations : elle légitime une relation de domination en l’inscrivant dans une nature biologique qui est elle-même une construction sociale naturalisée.

conseil musical : Les Doors et L.A. Woman
<

ils sont cupides et ne se soignent pas

17 milliards d’euros. Hop! Comme ça !

Une déclaration solennelle, un unanimisme politique (en tout cas durant une semaine), un beau montage financier permettant d’emprunter et l’on passe du crash annoncé au dérapage contrôlé. Le rallyman Lippens cède sa place aux pilotes étatistes pour boucler le gamelle trophy.

En Europe, quelles que soient les compositions d’équipes de mécanos (libéraux, chrétiens, sociaux-démocrates), les précieuses liquidités, le carburant, sont vite trouvés. Les pauvres spectateurs en bord de piste n’ont pas le droit de monter à bord des bolides capitalistes. La place coûte trop cher. Tout au plus leur concède-t-on l’aumône moyennant résultat : allocation de chômage limitée pour les jeunes aux Pays-Bas, RSA en France, “succès” de “l’accompagnement” en Belgique, contrôles renforcés en Allemagne, etc.

Quant au débat politique, il porte sur les “inacceptables” parachutes dorés, les “scandaleuses” rémunération des patrons, les régulations  à mettre en place (comme si on ne savait pas), le dernier déjeuner de chez Fortis mais pas sur les causes systémiques (oui, comme les banques) de la “crise”.

Aaaah, il fait bon ne pas être riche…

conseil musical : un bon petit Beastie Boys ? Allez, oui : Sabotage

Graag een beetje goed bestuur

(allez, c’est reparti pour un tour)

Ce que les administrations peuvent être à côté de la plaque tout de même.

Exemple 1.

Il y a plus de 5 ans de cela, quelques uns des mes amis et moi, du Collectif de Résistance aux Expulsions et aux Centres Fermés, organisions une manifestation qui se transforma très vite en tir pipes pour les braves pandores. Non contents de nous avoir fichés systématiquement, ils se permettaient de nous arroser pour notre retour, blessant au passage, coïncidence malheureuse mais néanmoins basanée, un manifestant. Comme il se doit nous avons porté plainte contre le bras armé de l’Etat.

Or, il y a quelques jours, je recevais la visite impromptue de quelque cambrioleur en mal de bijoux ou d’argent que je n’ai pas. Rien ne fut fouillé faute de temps, le chat était toujours entier, la perte se limitait à un nouveau barillet pas cher et à un “Oui messieurs les propriétaires vous aviez raison de nous dire de fermer la porte d’entrée à clé”. Et reconnaître qu’un proprio a raison vaut tout de même bien plus que 11€. Bref, le péril en la demeure fut léger. Il n’empêche que je reçus de la police locale un bien beau courrier que vous pouvez lire ci-dessous.

Exemple 2.

Il y a moins de cinq mois de cela, des amis terroristes dont je me revendique proche des idées ont été inculpés, évidemment pour terrorisme. Mais lisez plutôt ce machin plus bas.

M’enfin de crénom de godverdomme de paardelul!

En tant que terroriste, je ne trouve pas très logique, il faudrait d’ailleurs que j’en touche un mot à Test-Achats, que je sois amené à me protéger moi-même des dommages de mes supputées actions personnelles. Je ne me vois en effet pas faire sauter ma propre bicoque. Notre renommée nationale buteuse de pompiers (non, non pour Uccle c’est pas nous), notre journaliste communiste infiltrée telle Mata-Hari, notre agent des services secrets libanais et enfin notre grand artificier ayant des connexions avec Marcel Habran plus sérieuses que la sonorisation de la salle de cours d’assises de Liège montrent bien qu’au Secours Rouge  nous n’en sommes pas réduits à organiser des forts chabrol à coups de semtex pour faire monter notre cote de popularité que diable. Quand on fait tout péter on fait attention à notre petit chez nous. Allez, je vais écrire un courrier en ce sens à mon assureur et espérer un bonne gouvernance digne de ce nom.

Pour info, tous les liens sur la fratrie terroriste sont tirés de la DH (il faut rire dans la vie), sauf un qui vient du blog d’Alain Gerlache.

Conseil musical

I Put A Spell On You de Screamin’ Jay Hawkins (encore un type que j’ai découvert via sa notice nécrologique aux infos).

Ami terroriste, bonjour

Cher ami,

Après avoir lu nos billets ici, ici et ici, c’est après quelques semaines de travail acharné et avec une joie non dissimulée, que nous sommes heureux de te dévoiler, mais oui, elle est bien là, spécialement pour toi (et Vinalia)*,

La carte des stations métro que tu peux faire péter.

Eh oui, cher ami kamikaze et autre poseur de bombes craintif : cette carte t’indique si les poubelles sont ouvertes ou fermées. Une nouvelle signalisation des stations a ainsi été réalisée. Un beau pictogramme sanglant réalisé grâce à ce logiciel à la pointe des technologies qu’est Microsoft Paint permet dès à présent de te diriger d’un pas… alerte vers ta station pétable préférée. Une mention spéciale est cette année attribuée au réseau pré-métro, fréquenté par des navetteurs de second ordre et de petits trams mais tellement facile d’accès. Avec en guise de cerise sur le gâteau, un réel challenge : faire péter trois stations en même temps. Ouiiiiiiii

Prochain volume à paraître : le cadastre des villas corses

*à qui nous espérons pouvoir communiquer aussitôt que possible la réponse de la STIB

Empirisme et esprit critique

Dimanche, 13h30. Station de métro Louise.

Une vingtaine d’asiatiques, tous des hommes, montent dans la rame. Leur visage, peinturluré de bleu-rouge-jaune, le front orné d’un bandeau ou recouvert d’inscriptions au feutre : Free Tibet, save Tibet, stop killings ou d’autres signes mystérieux dans leur langue. Drapeaux tibétains sur le sac à dos, autocollants Beijing Race for Tibet estampillés d’un sceau olympique sur la veste.

Dimanche 13h32. Station de métro Porte de Namur. Une dame à l’horrible chapeau bordeaux, les cheveux blonds mi-longs et l’air béat. Accompagnée de sa fille, encore dans la poussette, et de sa mère, qui se porte bien merci, monte dans la rame. Et de s’exclamer, son esprit critique constamment mis en alerte grâce à une formation scientifique des plus pointues et à un environnement médiatico-politique sujet à caution : à mon avis il doit y avoir une manifestation de Tibétains.

Pour d’autres contes métropolitains, allez voir chez Mélissa, par exemple ici.

de vuilnisbakjes worden vandaag geopend

Ah ben voilà, on la connaît ménant la différence entre niveau 2 et 3 d’alerte terroriste : la STIB a rouvert ses poubelles.

Terrorisme : Auteurs de carnage en cavale

Depuis plusieurs années, nous vivons sous une menace de grande ampleur. Nombreux sont les bandes et réseaux organisés de par le monde; pour les citer nommément et juridiquement, et nommons-les ces infâmes : les groupes terroristes. Soit, pour reprendre l’article 5 de la loi belge sur les infractions terroristes du 19 décembre 2003 l’association structurée de plus de deux personnes, établie dans le temps, et qui agit de façon concertée en vue de commettre des infractions terroristes. Et si je cite l’article 3 de ladite loi, il s’agit d’un groupe qui mène des actions qui portent gravement atteinte à un pays ou à une organisation internationale et est commise intentionnellement dans le but d’intimider gravement une population ou de contraindre indûment des pouvoirs publics ou une organisation internationale à accomplir ou à s’abstenir d’accomplir un acte, ou de gravement déstabiliser ou détruire les structures fondamentales politiques, constitutionnelles, économiques ou sociales d’un pays ou d’une organisation internationale. De la même manière la destruction ou la dégradation massives, ou la provocation d’une inondation d’une infrastructure, d’un système de transport, d’une propriété publique ou privée, ayant pour effet de mettre en danger des vies humaines ou de produire des pertes économiques considérables sont loin d’être inconnues à ces organisations dont les ramifications s’étendent jusque dans les plus petites localités, de Somalie, d’Afghanistan, d’Irak, du Vénézuela (surtout du Vénézuela) mais aussi, osons-le dire tout de go, en Belgique, où une organisation terroriste a également et récemment sévi, en plein mois de février. Et c’est sans doute là toute la raison de l’alerte terroriste intense et pleinement justifiée que nous connaissons en ce moment.

En plus de s’attaquer aux biens, cette organisation sanglante n’a pas hésité une seconde à prendre une partie de la population en otage et à porter atteinte à l’intégrité physique de ces personnes, notamment par des coups et blessures susceptibles d’entraîner la mort, infraction elle aussi réprimée par la loi relative aux infractions terroristes.

Donc putain de bordel qu’attend-on pour arrêter et foutre à Guantanamo ou plutôt à buter jusque dans les chiottes les barbares que sont les Gilles de Binche!!!

Leur site, vantant ces exploits sanglants n’a toujours pas été fermé, célébrant le carn-avale, macabre synthèse des carnages des ces hommes en cavale.

De très nombreux témoignages en attestent, les Gilles, ces ultra nationalistes binchois, royalistes qui plus est, perpètrent chaque année leurs actes infâmes au mois de février. Ils bombardent des enfants et font gicler le sang des femmes à coups d’orange. La population binchoise en est réduite à les acclamer sous la contrainte ou à se barricader. Très clairement, ils tombent sous le coup de la loi.

Leur carnaval paralyse trois jours durant toute activité économique binchoise, et de bonnes gens peu avisées osent encore faire diversion en se plaignant d’une grève des TEC. Depuis toujours les Gilles de Binche sont la cause du ridicule de l’Etat belge sur la scène internationale, alors mêmes que ses remarquables et sérieux hommes politiques (Michel Daerden, Karel De Gucht, Willy Burgeon, Jean-Marie De Decker, Anne-Marie Lizin, Serge Kubla, Mechior Wathelet) luttent quotidiennement pour un monde meilleur.

On a beau faire pour leur trouver une motivation politique, syndicale, philanthropique, philosophique ou religieuse toutes des raisons que la loi exclut expressément de son champ d’action, et qui vaudrait aux Gilles l’absolution. Ces emplumés n’entrent dans aucune des ces catégories. Leurs méfaits criminels relèvent bel et bien du terrorisme.

Il est temps que cela cesse!!!

Que fait François Xavier de Donnéa (oui, allez donc voir les “passions” de FXDD), qui était si brillamment intervenu pour condamner le DHKP-C (doc pdf, voir page 30)?

Alors pour rigoler : même on parle du DHKC

Conseil musical : je ne vais pas vous mettre la fanfare des Gilles, tout de même ?

Note : je ne suis absolument pas sûr d’avoir sucé cette idée de mon pouce. L’adaptation à la loi antiterroriste est de mon chef, mais pour l’idée “Gilles = criminels”, je ne sais pas. Toutes les excuses… aucazou. Quoi qu’il en soit merci à Un Homme et à ‘oise

Evo Morales en Belgique, à Bruxelles et en conférence publique

Vite vite (je me contente de transférer) une information d’importance. J’irai voir après pour plus d’informations. Voilà un gars dont je ne conteste pas politiquement l’élection, tiens.

Le pire c’est que je ne pourrai pas y assister (dons si quelqu’un y va pour enregistrer, ce serait sympa, tiens)

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