Au-delà des 19 pères-noëls cambrioleurs accrochés aux façades que j’ai pu compter sur moins d’un kilomètre (sur la Bergensesteenweg à Ruisbroek);
Au-delà de la concurrence des guirlandes lumineuses sur la façade avec les rennes, le traineau et tout le machin dans le jardinet bordant la route nationale (chaussée de Tirlemont à Zétrud-Lumay);
Sans compter le père noël gonflable de trois mètres de haut (sur la même chaussée ),
J’avais oublié ceux pour qui c’est Noël toute l’année et qui ont installé, ‘Oise et moi avons découvert cette horreur lors d’une balade le mois passé, Marieke dans une grotte en dur plutôt que dans une crêcheke ridicule.
Conseil musical : Electrelane, et le morceau “If not now, when” (album Axes).
Ici plus bas une petite chronique publiée dans un nouveau périodique assumé financièrement et politiquement par le café le Verschueren à 1060 saint-Gilles. Ben oui, fallait y penser. Le blog du journalmensuel onze parvis est ici et vous pouvez trouver plus d’infos sur le journal en allant au Verschueren (vous pouvez aussi voir la première page ici [pdf]).
The Black Keys et Two Gallants n’ont pas réellement de lien entre eux. Deux groupes, deux concerts en Belgique, à six mois d’intervalle*. Deux duos whitie des Etats-Unis. Du Sud. Et donc blues. Mais rock aussi. Surtout rock, en fait.
C’est aussi deux guitares gémissantes, quatre voix qui se lamentent et deux batteries. Surtout rock, surtout deux batteries. Elles refusent le simple accompagnement, ne se planquent pas à l’arrière de la scène, masquées par les fumigènes. Au contraire elles sont tout devant. S’exposent et explosent à côté de la guitare. Elles sont plus que de la boîte à rythmes digne de Berlin et Take My breath Away** (sur la boîte à rythmes en tant qu’outil amusant et bien utilisé : écouter Ludwig Von 88 et Houlala 2 La Mission). De l’énergie, du raw power mais autre chose que du Rémy Bricka tombé dans l’escalier du commissariat en plus rapide (sur ce style réécouter Sepultura et Anticop en live***). Non un truc intelligent avec l’émotion. Ou bien l’inverse.
Et la peau de la grosse caisse d’être tabassée, la pédale la cognant à un rythme effréné; on se demande si les peaux des toms ne vont pas éclater, les cymbales se fendiller ou changer de forme tant ils sont martelés. Finalement, ce seront les baguettes de Patrick Carney des Black Keys qui voleront en éclats, les esquilles se dispersant dans l’air.
Chez les Two Gallants, malgré un tonnerre semblable et pourtant si différent ochestré par Adam Stephens, une clochette, ajout subtil, fait entendre son léger tintement. C’est peut-être là que réside un peu du génie du duo de San Fransisco. Oooups… Je n’aime pas écrire « génie », scusez-moi.
Non compris dans l’article : après le concert de Thurston Moore (Sonic Youth), j’aurais aussi dû ajouter Steve Shelley (Sonic Youth aussi).
Notez aussi que la Médiathèque de la Communauté française est en danger et que vous pouvez y trouver tous les CD des groupes cités plus haut. Oui, même Berline, malheureusement. Voir le site du personnel de la médiathèque.
*The Black Keys, Handelbeurs 02/03/2007 et The Two Gallants, Botanique/Orangerie 17/11/2007. Et Thurston moore 10/12/2007 Ancviennne Belgique.
** Non Je ne mets pas Berline en lien, vous n’avez qu’à chercher tous seuls.
*** Et total respect à Sepultura. Morceau écoutable sur le double CD spécial TheRoots of Sepultura.
Je vais donc offrir une chope à Vinalia à l’occasion. Ce sera celle qu’elle veut, y compris une chope de chez Inbev qui poursuit sa délocalisation à… Prague.
Lundi jour de congé (vive les 35 heures) j’écoute les nouvelles sur La Première radio. On parle beaucoup de commission de “réconciliation nationale” et de ce genre de choses. Des vrais problèmes, quoi 😉
Di Rupo réagit en direct aux propos d’un grrrrrrrand réconciliateur, Armand De Decker. Et dit des conneries. Aussi grosses que des muscles d’ancien judoka dopé au populisme. Clairement Di Rupo fait dans la gonflette au ras des pâquerettes. Et le journaliste, Georges Lauwerijs, fera son boulot (même si l’interview du président du PS durera tout de même 4 minutes) : question, relances, demandes critiques d’éclaircissements, temps nécessaire à Di Rupo pour s’exprimer, etc.
Phase 1 : intro. Di Rupo explique et demande qu’on “lave l’humiliation” faite aux francophones. L’expression fait immédiatement penser à laver l’humiliation (ou l’affront)… dans le sang. Elle est très violente et est utilisée à tire la rigot depuis le vote en Commission de la Chambre.
Phase 2 : Le journaliste demande quel geste devraient réaliser les Flamands. C’est simple, ils doivent revenir sur leur vote.
Phase 3 : Le journaliste s’interroge tout de même sur le réalisme de la proposition de Di Rupo, l’interrompt un peu plus tard et le remercie (dans les… deux sens du termes). Juste avant le bureau hebdomadaire du PS, j’espère que cela aura au moins fait ricaner un minimum.
– la déférence vis-à-vis de Di Rupo, c’est terminé;
– Di Rupo ne le sait pas encore, mais il est à présent dans l’opposition
Tout le JP de lundi est téléchargeable cette semaine à cette adresse.
De retour de Prague, Oise et avons remarqué cette affiche pour un musée bien con, à vocation exclusivement touristico-bas étagienne* : le musée du communisme.
Mais plus incongru était l’emplacement précis dudit musée mentionné par l’affiche. La localisation de l’institution laisse à penser que le capitalisme a vraiment tout bouffé. Alors d’après vous, à proximité de quel lieu peut-être situé le musée du communisme ? Ce n’est pas très compliqué, laissez-vous aller à vos plus bas instincts anticapitalistes.
* Oui, il y a aussi le musée de cire (avec un très laid Mick Jagger vous invitant à entrer), le musée de la Torture et enfin le musée des Machines sexuelles. Ils ont donc pris toutes les bétises touristiques possibles.
Entendu deux fois à Prague en quatre jours, voici le mauvais conseil musical (curieusement ça donne MCM, tiens): allez, vous trouverez bien tous seuls.
On l’entend trop souvent, les cotisations sociales patronales, les “charges” qui “pèsent” tant sur l’entreprise comme disent nos bourreaux du travail, sont trop élevées.
La Belgique serait un des pays ou l’impôt sur les sociétés serait le plus élevé au monde, etc. etc.
Pourtant, les organisations patronales se sont bien débrouillées pour gagner plus que ce qu’elles ne donnent. C’est le cas dans un mode de travail de plus en plus courant : le travail en équipes.
Je vais essayer d’être synthétique
1. Le travail en équipe est défini (officiellement) comme suit:
• travail au minimum avec 2 équipes comprenant au moins 2 travailleurs;
• qui font le même travail tant au niveau du contenu qu’au niveau de l’étendue;
• qui se succèdent dans le courant de la journée sans qu’il y ait d’interruption entre les équipes successives et;
• sans que le chevauchement n’excède un quart de leurs tâches journalières.
Le travail de nuit est le travail effectué entre 20 heures et 6 heures, sauf si le travailleur effectue uniquement des prestations entre 6 heures et 24 heures ou si le travailleur commence habituellement à travailler à partir de 5 heures.
En pratique, c’est un travail souvent pénible aux horaires variables et décalés (04-midi, par exemple). Pour ces contraintes, le travailleur bénéficie d’une prime d’équipe au montant rarement mirobolant.
2. Les augmentations de salaire direct pour les travailleurs, index compris bien entendu, ont été fixées à 5% pour 2007-2008. Il s’agit de la norme salariale indicative. “Indicative”, elle n’en est pas moins respectée dans nombre de situations. Et vu l’augmentation de certaines denrées, l’inflation sera sans doute forte et donc les augmentations salariales réelles d’autant plus limitées (2% d’index + 2% + 2% =6% => pas d’augmentation salariale directe parce qu’on est déjà au-dessus de la norme indicative*).
3. Pour des raisons de soutien à l’industrie automobile en Belgique, les patrons (avec le soutien discret de certaine centrale syndicale) ont obtenu une réduction des cotisations sociales de 10,7% pour le travail en équipes.
Donc :
Premier jackpot : les patrons gagnent de l’argent avec des travailleurs en équipes et ce, sans rien faire. Augmentés de maximum 5% sur deux ans (soit 2,5% par an), ceux-ci généreront une économie de 10,7% par an (sur la cotisation patronale**, évidemment. Pas sur la totalité du salaire).
Deuxième jackpot : l’économie est telle que que le travail en équipe et la prime qui y est liée coûte désormais moins cher, voire nettement moins cher*** dans certains secteurs que “le travail de jour” soit le travail exercé à horaires réguliers et diurnes 😉
Troisième jackpot : la définition du travail d’équipe est relativement brève. Un patron avec un service de GRH bien organisé pourra placer nombre de ses ouvriers ou employés sous régime équipe (moyennant une misérable prime). Par exemple, il est tout à fait envisageable d’instaurer une “garde informatique” d’une entreprise en système de travail d’équipe. C’est d’autant plus facile et c’est là que le troisième bonus intervient, que la réduction de 10,7% est calculée mensuellement (sur base de la rémunération mensuelle brute du travailleur) mais que l’on peut en bénéficier dès l’organisation d’un jour de travail d’équipe. Reprenons la garde informatique : Paulo et Kevin assurent 8 heures de garde de 00h à 08h, Peter et Cynthia de 16h à minuit, sachant que durant la journée il n’y a pas besoin. Ils ne font cela qu’un jour par mois et coûtent 10,7% de moins pour tout un mois. histoire de rentabiliser les autres travailleurs, on leur affecte aussi un jour de garde et tout le personnel y passe. L’employeur pourra même leur faire un petit chèque cadeau à la fin de l’année, ses sujets ne sauront même pas qu’ils lui auront rapporté beaucoup plus.
Une dernière pour la route : on évoque la possibilité de monter la réduction à 16%…
NB : ne vous en faites pas pour les sources, elles arriveront tout bientôt
<EDIT> Voici donc les références (quasi toutes en néerlandais):
Tijd :
– “Straks doen we allemaal de nacht”, 17/10/07
– “Het cobra-effect”, 17/10/07
– “Agoria vraagt hogere korting ploegenarbeid”, 18/10/07 De Morgen :
-“Belgische arbeider is op één na duurste”, 18/10/07
Het Laatste Nieuws :
– “Belgische arbeiders op één na duurste van Europa”, 18/10/07
L’Echo : une brève de 105 mots en date du 18/10
</EDIT>
* un peu de linguistique politique : les patrons abrègent la “norme salariale indicative”, en “norme salariale”, les syndicats en “norme indicative”. Autant on sait, le terme étant utilisé dans un contexte particulier, que l’on évoque les salaires autant ôter “indicative” tend à faire de cette norme une obligation 🙂
** pour plus d’infos sur le calcul de la cotisation patronale : voyez ce lien.
*** 3,5% d’économie par tête de pipe dans une boîte de 200 travailleurs à 2000€ bruts du mois, ça fait 14.000€ d’économie mensuels
Conseils musicaux :
L’approprié Canned Heat avec Let’s work together
Et puis The Knife, groupe minimaliste suédois flirtant avec les glauques années 80 : Forest Families
En quelques mots, je voudrais vous faire part de phrases du jour, de gags ratés ou moins dont je suis particulièrement fier, de pensées stupides, qui n’ont de seul point commun que leur brièveté (allez, je dirais 5 lignes maxi). Je ne sais quel sera le résultat, ni ou ça se placera (compte tenu de l’actualisation fréquente d’une même page). Bon bref, on verra bien. C’est sans ambition si ce n’est celle de devenir le roi des calembours foireux et de ne pas devenir l’involontaire imitateur d’Oscar Wilde. Bref un peu comme Blèze mais encore moins intellectuel 🙂
<EDIT>
4. Vendredi 5 octobre 20h40, une friterie à Ternat
Guéric dans un néerlandais hésitant :
Ja een ook een… een… kipkorn.
La fritière (ayant constaté peu avant qu’on était francophones ) :
OK
et 15 secondes plus tard :
‘t’is “un poulycrok”, in het Frans hein ?
Guéric, émerveillé :
aaaaaaah ce pays est fantastique.
Quand l’unité d’un pays tient plus à la traduction de poulycrok qu’à Albert de tweede, c’est vrai qu’il y a un côté fantastique 🙂 </EDIT>
<EDIT>
3. Vendredi 5 octobre
La Birmanie, tu l’aimes ou tu la quittes
</EDIT>
1. Mardi 31 juillet, Tour de France, après l’annonce du dopage d’Iban Mayo , coureur adulé entre autres par Carlos Crespo* :
Ta mayonnaise, soit elle prend soit elle tourne. Mayo c’est les deux ensemble.
* Aficionado de coureurs espagnols, Carlos doit changer de favori tous les 15 jours au fur et à mesure des annonces de contrôles positifs.
(J’avais prévenu )
2. <EDIT> Allez, pour me faire pardonner, je vous passe un sketch de Laurence Bibot (jeu des dictionnaires 11/09/2007) en rapport avec la rentrée des classes et son traitement journalistique “reportage de proximité”, inspiré de la réalité (imitation de Claire Pêcheux, journaliste radio à la RTBF et de son reportage sur les internats).</EDIT>
Bon c’est pas le plus malin, la protestation collective est prévue le 06 octobre à 10h30 devant Surlet de Choquier.
1. Le 6 octobre est un samedi. Et la veille il y a Vitalic, Daan et Vive la Fête au Rock Ternat (programmation complète via ce lien). J’en suis. Date limite des préventes : le 02/10. Sinon, ce sera à la caisse.
2. Surlet de Choquier c’est le siège de l’exécutif de la Communauté française et :
a) il n’y a personne dans ce coin un samedi. Tout au plus peut-on bloquer la chaussée de Louvain.
b) Fadila Laanan, la Ministre en charge de la culture en CF ne sera pas là non plus.
Eh bien malgré ça je participerai activement à la manif avec sifflet et k-way rouge. Parce que, tout simplement, sans la médiathèque et son personnel, je n’aurais jamais réellement découvert Vitalic, Daan et Vive la Fête.
Conseil musical.
Un morceau d’Eddy Mitchell. Souvent vu comme de droite, ou comparé à tort à ce couillon de Johnny Hallyday, Monsieur Eddy a pourtant une certaine conscience sociale. J’en veux pour preuve ce morceau : Société anonyme (1966)
Bon j’ai eu un drôle de problème avec ce post et plein de plantages. Sans doute une vengeance de voyante. Mais est-ce qu’une voyante est vraiment une voyante si elle se venge (de facto a posteriori) ?
Bon je recommence, donc.
Je ne fais malheureusement pas partie des quelques rares privilégiés (un milliard au-moins) qui connaîtront des bouleversements financiers importants cette fin de mois. Si le grrrrrrand boouleversement financier qui touchera TOUTES les personnes de bientôt 38 ans à 65 ans bien sonnés vous fait penser au Lotto, il semble que Maria Duval* songe plutôt à prélever une part de votre salaire. Source : Vlan Bruxelles, 26/09/2007
Histoire de vous tenir au courant, je pense que je vais gaspiller un timbre 🙂
* dont ont dit beaucoup de bien ici et peu un moins là-bas