Ami terroriste, bonjour

Cher ami,

Après avoir lu nos billets ici, ici et ici, c’est après quelques semaines de travail acharné et avec une joie non dissimulée, que nous sommes heureux de te dévoiler, mais oui, elle est bien là, spécialement pour toi (et Vinalia)*,

La carte des stations métro que tu peux faire péter.

Eh oui, cher ami kamikaze et autre poseur de bombes craintif : cette carte t’indique si les poubelles sont ouvertes ou fermées. Une nouvelle signalisation des stations a ainsi été réalisée. Un beau pictogramme sanglant réalisé grâce à ce logiciel à la pointe des technologies qu’est Microsoft Paint permet dès à présent de te diriger d’un pas… alerte vers ta station pétable préférée. Une mention spéciale est cette année attribuée au réseau pré-métro, fréquenté par des navetteurs de second ordre et de petits trams mais tellement facile d’accès. Avec en guise de cerise sur le gâteau, un réel challenge : faire péter trois stations en même temps. Ouiiiiiiii

Prochain volume à paraître : le cadastre des villas corses

*à qui nous espérons pouvoir communiquer aussitôt que possible la réponse de la STIB

Empirisme et esprit critique

Dimanche, 13h30. Station de métro Louise.

Une vingtaine d’asiatiques, tous des hommes, montent dans la rame. Leur visage, peinturluré de bleu-rouge-jaune, le front orné d’un bandeau ou recouvert d’inscriptions au feutre : Free Tibet, save Tibet, stop killings ou d’autres signes mystérieux dans leur langue. Drapeaux tibétains sur le sac à dos, autocollants Beijing Race for Tibet estampillés d’un sceau olympique sur la veste.

Dimanche 13h32. Station de métro Porte de Namur. Une dame à l’horrible chapeau bordeaux, les cheveux blonds mi-longs et l’air béat. Accompagnée de sa fille, encore dans la poussette, et de sa mère, qui se porte bien merci, monte dans la rame. Et de s’exclamer, son esprit critique constamment mis en alerte grâce à une formation scientifique des plus pointues et à un environnement médiatico-politique sujet à caution : à mon avis il doit y avoir une manifestation de Tibétains.

Pour d’autres contes métropolitains, allez voir chez Mélissa, par exemple ici.

ouvert ou fermé ?

Aaaaaaah mais en voilà encore une, d’info contradictoire. “Nous sommes” en niveau 2 mais la réouverture partielle était déjà prévue en 3, selon la DH : les poubelles du centre-ville seraient censées rester fermées, celle de la périphérie* seraient ouvertes.

Oui mais donc en niveau 2 ? Eh bien selon le même article tout devrait être ouvert. Bon allez, question comme ça : est-ce que la STIB ne prolongerait pas la fermeture pour allonger la facture de nettoyage ?

Oui, je sais ça fait un peu grande théorie du complot des poubelles orchestré avec l’aide de sociétés de nettoyages occultes et la bienveillance des plus hautes autorités de la police du métro bruxellois le tout sous la direction du grand maître de la STIB sans que, Ô surprise, Ô hasard, Ô… machiavélisme, le gouvernement bruxellois ne lève le sourcil.

* la périphérie, c’est la zone qui fut touchée par les attentats à Madrid.

Conseil musical : allez, pour le titre : qui paiera les dégâts sur l’album 1993 J’appuie sur la gâchette par NTM


de vuilnisbakjes worden vandaag geopend

Ah ben voilà, on la connaît ménant la différence entre niveau 2 et 3 d’alerte terroriste : la STIB a rouvert ses poubelles.

Terrorisme : Auteurs de carnage en cavale

Depuis plusieurs années, nous vivons sous une menace de grande ampleur. Nombreux sont les bandes et réseaux organisés de par le monde; pour les citer nommément et juridiquement, et nommons-les ces infâmes : les groupes terroristes. Soit, pour reprendre l’article 5 de la loi belge sur les infractions terroristes du 19 décembre 2003 l’association structurée de plus de deux personnes, établie dans le temps, et qui agit de façon concertée en vue de commettre des infractions terroristes. Et si je cite l’article 3 de ladite loi, il s’agit d’un groupe qui mène des actions qui portent gravement atteinte à un pays ou à une organisation internationale et est commise intentionnellement dans le but d’intimider gravement une population ou de contraindre indûment des pouvoirs publics ou une organisation internationale à accomplir ou à s’abstenir d’accomplir un acte, ou de gravement déstabiliser ou détruire les structures fondamentales politiques, constitutionnelles, économiques ou sociales d’un pays ou d’une organisation internationale. De la même manière la destruction ou la dégradation massives, ou la provocation d’une inondation d’une infrastructure, d’un système de transport, d’une propriété publique ou privée, ayant pour effet de mettre en danger des vies humaines ou de produire des pertes économiques considérables sont loin d’être inconnues à ces organisations dont les ramifications s’étendent jusque dans les plus petites localités, de Somalie, d’Afghanistan, d’Irak, du Vénézuela (surtout du Vénézuela) mais aussi, osons-le dire tout de go, en Belgique, où une organisation terroriste a également et récemment sévi, en plein mois de février. Et c’est sans doute là toute la raison de l’alerte terroriste intense et pleinement justifiée que nous connaissons en ce moment.

En plus de s’attaquer aux biens, cette organisation sanglante n’a pas hésité une seconde à prendre une partie de la population en otage et à porter atteinte à l’intégrité physique de ces personnes, notamment par des coups et blessures susceptibles d’entraîner la mort, infraction elle aussi réprimée par la loi relative aux infractions terroristes.

Donc putain de bordel qu’attend-on pour arrêter et foutre à Guantanamo ou plutôt à buter jusque dans les chiottes les barbares que sont les Gilles de Binche!!!

Leur site, vantant ces exploits sanglants n’a toujours pas été fermé, célébrant le carn-avale, macabre synthèse des carnages des ces hommes en cavale.

De très nombreux témoignages en attestent, les Gilles, ces ultra nationalistes binchois, royalistes qui plus est, perpètrent chaque année leurs actes infâmes au mois de février. Ils bombardent des enfants et font gicler le sang des femmes à coups d’orange. La population binchoise en est réduite à les acclamer sous la contrainte ou à se barricader. Très clairement, ils tombent sous le coup de la loi.

Leur carnaval paralyse trois jours durant toute activité économique binchoise, et de bonnes gens peu avisées osent encore faire diversion en se plaignant d’une grève des TEC. Depuis toujours les Gilles de Binche sont la cause du ridicule de l’Etat belge sur la scène internationale, alors mêmes que ses remarquables et sérieux hommes politiques (Michel Daerden, Karel De Gucht, Willy Burgeon, Jean-Marie De Decker, Anne-Marie Lizin, Serge Kubla, Mechior Wathelet) luttent quotidiennement pour un monde meilleur.

On a beau faire pour leur trouver une motivation politique, syndicale, philanthropique, philosophique ou religieuse toutes des raisons que la loi exclut expressément de son champ d’action, et qui vaudrait aux Gilles l’absolution. Ces emplumés n’entrent dans aucune des ces catégories. Leurs méfaits criminels relèvent bel et bien du terrorisme.

Il est temps que cela cesse!!!

Que fait François Xavier de Donnéa (oui, allez donc voir les “passions” de FXDD), qui était si brillamment intervenu pour condamner le DHKP-C (doc pdf, voir page 30)?

Alors pour rigoler : même on parle du DHKC

Conseil musical : je ne vais pas vous mettre la fanfare des Gilles, tout de même ?

Note : je ne suis absolument pas sûr d’avoir sucé cette idée de mon pouce. L’adaptation à la loi antiterroriste est de mon chef, mais pour l’idée “Gilles = criminels”, je ne sais pas. Toutes les excuses… aucazou. Quoi qu’il en soit merci à Un Homme et à ‘oise

Régime 3×12 (première partie)

3 x 12 ce n’est pas le nouveau régime de travail imposé par le Medef et Sarkozy façon 12 heures de travail, 12 heures de repos, 12 heures de travail.

Non, rien de cela, il s’agit en réalité de la première séance du programme d’entraînement (pdf) des 20 kilomètres de Bruxelles : courir douze minutes, marcher deux minutes reprendre douze minutes, en marcher à nouveau deux et repartir pour un cinquième de tour d’horloge.

Après un premier essai bancal, j’ai réussi cette semaine à exercer ma foulée 36 minutes durant. Waouuuu quel bonheur! Se sentir en forme, laisser monter l’endorphine et s’éteindre la douleur, contrôler peu à peu son souffle et s’en laisser bercer par la sonorité sourde et cadencée, tels les moyeux du train couchette vous emmenant vers le Sud. Sentir ses jambes, de plus en plus aériennes, qui frôlent le sol, les chevilles anticipant les chocs, parant les creux et bosses du sentier, prenant appui sur d’instables cailloux ou des racines glissantes.

Et petit à petit oublier toute contrainte physique, le corps anesthésié par ses propres sécrétions, n’être plus qu’une tête qui dodeline au gré d’un voyage que l’on pense perpétuel. Et commencer à penser. Plus d’une demi-heure de réflexion ininterrompue c’est, en fait, un moment exceptionnel pour beaucoup. Pouvoir réfléchir, seul. Trente minutes. A tout, à rien. Sans objectif.
Vu le temps, gaspillage et futilités sont permis; même le pragmatique lacet n’interrompt que brièvement cet élan cérébral complètement déstructuré, cette chevauchée quasi onirique que seule la course de fond permet.

Suite après le 4 mars

En bonus

Exemples de jogging à ne pas suivre : mini-foulée, marche plutôt que court, a les bras inactifs, retombe violemment sur le sol et en est déséquilibré, n’est pas concentré sur son sujet; marche en canard exemple 1 et exemple 2.

Conseil musical : Iron Maiden , en hommage au bouquin d’Alan Sillitoe, a composé un morceau intitulé The Loneliness of A long Distance Runner. Mais c’est vraiment pas à mon goût, à l’inverse du livre. Du coup, je préfère vous faire écouter et à mon avis réécouter Run, Run Run du Velvet Underground.


Evo Morales en Belgique, à Bruxelles et en conférence publique

Vite vite (je me contente de transférer) une information d’importance. J’irai voir après pour plus d’informations. Voilà un gars dont je ne conteste pas politiquement l’élection, tiens.

Le pire c’est que je ne pourrai pas y assister (dons si quelqu’un y va pour enregistrer, ce serait sympa, tiens)

Le vrai débat, le faux dilemme

Adepte de l’humour lourd bien le bonjour.

Il y a quelques semaines déjà que se développe sur une partie de la micro-toile bruxelloise (voir chez cAt et chez Un Homme à poilThe new concept : le vrai débat de quand on est de gauche.

Doit-on choisir entre chips croky’s et lays, maes et jupiler, standard et anderlecht, art ou charcutaille.

Moi aussi je m’y mets

Voici donc le vrai débat de gauche, le vrai débat parlementaire et le faux référendum populaire. Faut-il donc ne pas choisir entre…

voter pour la droite…

ou…?

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.

.

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.

…voter pour la droite.

En d’autres termes :

– pour la Constitution européenne ou pour la Constitution européenne ? Un oui tout court ou un oui de combat ?
– pour les méthodes particulières d’enquête et de recherche ou pour les méthodes particulières d’enquête et de recherche ? Ben oui, Ecolo a aussi voté en faveur de ces lois pseudo-antiterrorissss mais vraiment liberticides. Voir la page 60 du compte-rendu intégral de la séance de la Chambre des représentants du 20 juillet 2002.

Conseil musical : Les Ludwig Von 88* et cassage de burnes (à ne pas confondre avec Bourrage des urnes) A bas les dictateurs, à bas les démocrates!!!


* Leur site bien qu’en reconstruction fourmille de brols de tout type.

On nous cache tout, on nous dit rien

oeil espionVoici une initiative qui pourrait s’avérer intéressante. Illustrer les outils et méthodes de surveillance à l’œuvre en Belgique (sans doute à Bruxelles dans un premier temps). Pas de long discours pour l’instant mais notez déjà le lien dans votre calepin, histoire d’alimenter ce blog : http://bigbrother.allmansland.net

Je ne suis pas persuadé qu’il devienne un jour un outil militant. D’une part, il reste à le développer et à en faire la propagande (réhabilitons ce terme bordel!); de l’autre il faudrait connaître les… visées politiques de ce blog consacré à la (vidéo-)surveillance.

En attendant, cela existe et peut se développer : prenez des photos dans votre supermarché, de tous les lieux officiels ou moins : le nightshop de ma rue dispose de sa petite caméra, mon vidéo-club ne nettoie pas bien sa banque de données et dispose d’une copie de mon contrat de bail (Oui : c’est effectivement plus difficile à prendre en vidéo 🙂 ), mon supermarché se réserve le droit de fouiller les sacs, etc. Bref, réfléchissez, vous êtes épiés.

Conseil musical : ce sera, eh oui! Ils ont chanté ensemble, Francoise Hardy* et Iggy Pop : I’ll be seeing you (sur une compilation faite de duos du même type : Jazz a Saint Germain)

* Vous aurez au moins noté que Françoise Hardy est l’épouse de celui qui m’a inspiré le titre, hein

Jim Harrison et Jack Kerouac côte à côte : 1ère partie, Jim Harrison

Si c’est publiable, cela devrait paraître dans la revue Onze Parvis. Normalement j’attends la publication papier pour éditer sur blog, mais soit.

Pour la première fois, je m’essaie à la critique littéraire et bordel, ce n’est pas facile. Vous jugerez donc sur pièce si je dois lire et m’abstenir d’écrire ou si je peux continuer à faire les deux.

Chronique de ce n’est pas parce qu’on n’y connaît rien en littérature qu’on doit aimer Eric Emmanuel Schmitt.

 

Jim Harrison et Jack Kerouac côte à côte
Première partie : Jim Harrison

Jim Harrison dans sa ferme du Michigan en 1969

Placer côté à côte un écrivain, Jack Kerouac, dont on ne retient qu’un ouvrage, Sur la route, chef d’œuvre de la littérature américaine contemporaine et un autre auteur, plus prolifique mais plus discret… les placer côté à côte donc, ça ne peut pas se faire. En tout cas pas dans le monde de la critique littéraire. Ah, si… quand on veut exploser les ventes via presse littéraire interposée, quand on met la grosse machine en branle pour rentabiliser l’écrivaillon alors on peut. Quand il s’agit d’Eric Emmanuel Schmitt, par exemple. Lequel, en bon philosophe va plus loin [que Platon et Kant ][1]; ou encore C‘est à Vigny et au ” Mont des Oliviers “, qu’Eric-Emmanuel Schmitt nous fait penser, voire [Eric Emmanuel Schmitt revisite] les mythes de Faust et Pygmalion, d’une manière voltairienne. Qualifier ça de n’importe quoi, c’est encore trois mots de trop. Veuillez m’excuser et finissons là cette inopportune mais néanmoins défoulante et jubilatoire parenthèse. Je reviens à l’auteur “plus discret” mentionné plus haut, Jim Harrison, qui vient de fêter ses 70 ans. Né dans un bled du Michigan, l’Etat américain des Grands Lacs, à la frontière du Canada, Jim Harrison est devenu écrivain pour gagner sa vie s’essayant au journalisme sportif, à la critique gastronomique, à la poésie et enfin au roman. Bon moyen de quitter un milieu bourgeois et bien pensant. Jim Harrison est notamment auteur de Légendes d’automne et de En route vers l’Ouest, en huit romans, dont fait partie Un Bon jour pour mourir, que je viens de découvrir. Soit la brève rencontre du narrateur et de Tim, militaire en goguette qui par la même occasion embarque avec lui Sylvie, permanente petite amie d’un soir, largable à volonté. C’est le récit d’un périple d’Est en Ouest des Etats-Unis, de la Floride à l’Arizona, de Key West au Grand Canyon, dont il faut détruire l’hypothétique barrage en construction. Un barrage au Grand Canyon symbolise à merveille une nature sauvage petit à petit dominée par l’homme, un nouveau désenchantement, tout comme cette scène d’un film dont j’ai oublié le nom, qui montre une chasse au cheval sauvage tout ce qu’il y a de plus moderne : camion et lancer de lassos lestés de pneus de tracteurs pour épuiser les fiers mustangs avec pour seul objectif une vente au rabais aux abattoirs du coin. La fin d’un mythe, comme on dit… Au-delà, le barrage n’est qu’un artifice littéraire à faire sauter le plus tôt possible, finalité illusoire suffisante que pour nous emmener en balade. Le narrateur l’a créé de toutes pièces[2] : ce n’était de ma part qu’une simple divagation et j’étais le cerveau dérangé et maléfique qui avait conçu ce projet imbécile. Il se voit dès le début contraint de suivre une histoire qui lui échappe, emportée par la folie de Tim, sa paie finançant l’expédition, le whisky de toutes marques, les joints de toutes origines, les amphétamines de tout type (méthadrine, benzedrine) , et les bière-pisses américaine avec leurs étiquettes pour seule différence.

Au cours des plus de 3000 kilomètres qu’ils comptent faire en 5 jours aller-retour et achat de dynamite compris, ils longeront le Sud des Etats-Unis, près du Mexique, traverseront le Texas aussi vaste que la terre elle-même malgré une vitesse constante de près 150 kilomètres-heure, feront étape à Gulfport sur le Golfe du Mexique. Passeront par tous les bleds proches de la frontière mexicaine, Agua Prieta, Bisbee et Brisbee, s’arrêteront inévitablement au bordel lors même que Tim s’avère incapable de coucher avec Sylvia, les excitants multiples et l’alcool bousillant complètements sa libido. Le narrateur déprimé, lui, crève d’envie de la sauter sans pour autant, tout alcoolique qu’il est, ralentir sur la bouteille: Je fouillai dans ma valise pour en sortir le Manuel des explosifs et une bouteille de tequila.– Bois un coup et rendors-toi.Je lui tendis la bouteille et me penchai sur elle pour l’embrasser sur le front. (…) Encore une que je ne pouvais pas guérir. A ses tremblements, je devinai qu’elle allait se mettre à pleurer et je tentai de me relever. Je lui murmurai quelques banalités gentilles et réconfortantes mais elle ne put se retenir de sangloter. Oh, Seigneur! J’ouvris les yeux et en voyant son dos nu et mes mains autour de sa taille, je me demandai si je n’étais pas sur le point de faire une bêtise. Je remontai une main le long de sa colonne vertébrale, puis rentrai le menton pour mieux voir ses seins nus contre ma chemise. Un de ses tétons était appuyé contre un petit bouton de nacre de ma chemise de cow-boy à fleurs. Le ver était sur le point de se dresser, alors je tentai à nouveau de me dégager.– Sylvia je ne peux rien faire pour t’aider. Drogues, sexe, voyage au cœur et aux extrêmes des Etats-Unis, protagonistes sans illusions et en marge, Un bon jour pour mourir ressemble formellement, à Sur la Route de Jack Kerouac. Et pourtant, les différences sont fondamentales. Harrison doit donner un cadre idéal pour son roadtrip et pouvoir se concentrer sur la route et les affres de son trio. Il a dû fournir un but (la destruction du barrage) et les moyens financiers (la paie de Tim) pour que le récit puisse exister. Kerouac, lui, s’en fout. La route est une fin en soi, point de barrage pour être dessus, il y colle. Pas non plus besoin de thune. Ce sont les rencontres au gré du chemin qui lui fournissent petits boulots et hébergement, alcool et sexe. Ou à l’inverse, le poussent à partir encore plus loin, conneries aidant. C’est ce que je tâcherai de présenter dans le prochain numéro de Onze Parvis.

Notez sur votre carton de bière :

Un site à découvrir : Jim Harrison.free.fr

Un lien où Jim Harrison évoque Jack Kerouac et la beat generation

Musique conseillée pour Jim Harrison l’album Janis Joplin in concert c’est le conseil musical (morceau choisi : Ego Rock), Hugo Race, 16 Horsepower


 

 

[1] Critique de l’Evangile selon Pilate, critiqué par Républicain Lorrain Dimanche; Critique de l’Evangile selon Pilate critiqué par “La République des Pyrénées“; Lorsque j’étais une oeuvre d’art, critiqué par “Valeurs Actuelles”. Le tout est consultable sur le site d’Eric Emmanuel Schmitt;

[2] En réalité, cinq ans plus tôt en 1968, un projet de barrage inondant le Grand Canyon avait cependant été rejeté.

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